Un important groupe religieux appartenant à l'Ahmadiyya a été démantelé récemment par les éléments de la Sûreté de la Wilaya de Sétif, rapporte mercredi le quotidien Annasr. Exerçant des activités et des missions secrètes, mais aussi à travers plusieurs régions de la wilaya, ce groupe chapelle à caractère confessionnel avait longtemps bénéficié de grandes complicités d'individus qui ignoraient, sans doute au départ, les desseins de cette organisation en Algérie. Il aura fallu des enquêtes au niveau des mosquées et des lieux publics pour arriver à retracer l'organigramme de ce groupe tant décriée par les autorités religieuses du pays. Tout a commencé après une perquisition à la cité des 600 logements de Sétif, quand les policiers avaient constaté la présence de 12 personnes dans un appartement en possession des documents et des données numériques incitant les gens à joindre l'Ahmadiyya. Convoqués, et après leur examen de situation et l'intensification des investigations et des recherches, il a été révélé que ces personnes font partie d'un groupe composé de 33 personnes. Considéré comme un mouvement dissident de l'Islam, l'Ahmadiyya essaie de séduire les jeunes Algériens en commercialisant l'image d'un Islam « facile ». Il n'est plus question d'interdits ou de devoirs religieux, les adeptes de l'Ahmadiyya axent surtout leur discours religieux sur le renouveau qu'ils veulent initier dans le monde grâce à leur Messie Mirza Ghulam Ahmad, né en Inde en 1835.