Nous apprenons avec beaucoup de joies que le festival International de Timgad se tiendra cette année dans un tout nouveau théâtre de verdure de plus de 6000 places. Réalisé spécifiquement pour cette manifestation selon les déclarations de Monsieur Lakhdar Bentorki, directeur de l‘ONCI, rapportées par plusieurs quotidiens nationaux, cet espace pourrait abriter d'autres manifestations tout au long de l'année. Cette externalisation du festival dans le nouveau théâtre aura pour conséquence de donner le répit aux vestiges du site de Timgad et de leur épargner des dégradations irréversibles. Ainsi, on viendrait au bout d'une revendication qui est réclamée depuis de nombreuses années y compris par l'Unesco. Qu'on sera t-il le 22 juillet prochain pour le festival de Djemila, notre joyau ? Dans ces même colonnes, nous n'avons eu cesse de revendiquer la même chose depuis longtemps pour sursoir à cette hérésie consistant à poursuivre cette manifestation coute que coute à l'intérieur de ce qui pourrait devenir véritablement « ruines » si on continue à faire les sourdes oreilles. La raison et la morale au delà de la loi qui existe bien pour la protection de nos vestiges longtemps livrés à l'abandon commanderaient à veiller aux respects des lieux. Nous suggérerons que le regroupement de cette année soit purement et simplement différé ou à défaut déplacé. La réalisation d'un espace similaire à celui de Timgad profiterait bien mieux à la culture, à nos artistes ,à nos invités et à toutes la population de la région .Ces nouvelles acquisitions profiterait plus qu'une semaine de grands bruits et d'offensives contre de sujets qui n'ont aucune force de se protéger . Les « pierres » ne parlent pas mais elles nous rapportent, nous racontent et témoignent d'une histoire multi millénaire que d'aucun voudraient effacer avec leur ouragan festivalier à la tralala ou à coups de : ya lil ya lil