Depuis l?ann?e 2007, plusieurs entreprises ?trang?res et priv?es locales ont ?lu domicile dans la wilaya d?A?n T?mouchent, pour contribuer ? son d?veloppement ?conomique et y cr?er des centaines de poste de travail, soumis toutefois pour la plupart, ? la pr?carit? de l?emploi, qui va de pair avec l?obligation du mouvement syndical ? ?s?adapter aux mutations ?conomiques du moment?. Dans ce contexte, les travailleurs sont embauch?s pour une dur?e d?termin?e li?e g?n?ralement ? celle du projet, le syst?me de contrat CDD s?imposant de facto. Cela n?a pas emp?ch? que plusieurs conflits ont oppos? les travailleurs ? leurs employeurs et seules quelques entreprises ont sollicit? l?arbitrage de l?UGTA, pour qui il y a lieu de situer la probl?matique. D?un c?t?, les travailleurs alg?riens, recrut?s en majorit? pour la premi?res fois, ignorent totalement la culture du travail dans un cadre lib?ral et de l?autre c?t?, les textes r?gissant l?UGTA, auraient besoin d??tre revus pour s?adapter aux mutations ?conomiques et aux pratiques des entreprises ?trang?res, auxquelles sont confi?s les march?s publics avec leurs avantages et surtout leurs obligations contraignantes. Ainsi en est-il d?une entreprises chinoise, install?e ? A?n T?mouchent et qui a recrut? une centaine d?ouvriers, en les alignant tous sur un m?me salaire, quel que soit le niveau de leur qualification. Cette pratique peu orthodoxe a incit? les travailleurs ? cr?er une section syndicale affili?e ? l?UGTA, et ce, malgr? l?opposition ?vidente des responsables de l?entreprise, qui ont pass? outre la loi 90/14, ouvrant droit ? l?exercice syndical et pour cause. La nature du contrat CDD livre pieds et poings li?s les travailleurs syndicalistes aux mains des employeurs qui s?arrogent le beau r?le, pour le renouveler ? leur guise. Par ailleurs, les travailleurs employ?s dans la r?alisation de l?unit? de dessalement d?eau de mer, qui ?taient habitu?s par les entreprises nationales ? ?tre pay?s avant la fin du mois, pour faire face aux d?penses du sacrifice rituel de l?A?d, se sont retrouv?s d?confits par l?attitude n?gative de l?employeur ?tranger, auquel il aurait mieux valu peut-?tre lui r?clamer la prime? de No?l. Face ? tous ces changements, quelle est la vision de l?UGTA? Le secr?taire de l?union de wilaya (SUW) d?A?n T?mouchent, Benaouda Mohamed, affirme en s?appuyant sur les articles 53, 54, 55 et 56 relatifs ? la loi 90/14, que ces travailleurs sont en droit de cr?er librement leur section syndicale, dont les membres seront prot?g?s par la loi, dans l?exercice de leurs droits de d?fense de leurs int?r?ts. Il signale ? titre d?exemple, l?entreprise Orascom qui emploiera plus de 600 ouvriers, tous grades et m?tiers confondus, et avec laquelle les pourparlers seraient en bonne voie, pour aboutir ? l??lection d?une premi?re section syndicale relevant de l?UGTA. Tout en souhaitant la bienvenue aux entreprises contribuant au d?veloppement socio?conomique de la r?gion, le SUW de l?UGTA a rappel? que le partenariat social, incarn? par son syndicat, va de pair avec les mutations ?conomiques que traverse l?Alg?rie. Et de pr?ciser que dans cette optique, des s?ances de formation sont dispens?es aux syndicalistes, en collaboration avec l?Institut national des ?tudes et de recherches syndicales (INERS), et que des d?l?gu?s syndicaux de A?n T?mouchent en ont d?j? profit?.