C?est parti pour des journ?es de libre circulation des id?es et des images, slogan efficace pour mettre en branle des jours de projection et d?bats instructifs. C?est dans cette ambiance et devant un parterre du milieu artistique b?lab?sien que la c?r?monie d?ouverture de la 9?me ?dition du festival du film amazigh s?est tenue ? l?auditorium de l?universit? Djilali Liab?s. L?allocution du commissaire du festival s?est appuy?e sur la n?cessit? de donner beaucoup plus de moyen et d??toffe pour que cette manifestation puisse prendre son envol. Il saluera l?effort consenti par son staff pour avoir r?ussi le pari de rendre le film d?expression amazighe visible et percutant, de le lib?rer de son propre ghetto, lui insuffler l??nergie de produire et de s?imposer. La pr?sentation de la commission du jury, pr?sid? par le cin?aste Ali Mouzaoui et son ?quipe entre autres Ernest Pepin, Slimane Hachi, Jean Pierre Garcia, Safy Boutella, Omar Fetmouche, Amhis Ouksel Djouher, Nedim Hursel et Kada Kader qui au passage, ?voquera son r?ve d?organiser la biennale de Mekerra et le grand ?crivain Nedim Gursel. Ce sont donc des personnalit?s de grande envergure pour juger 19 films en comp?tition en vue de s?emparer du grand prix ?L?olivier d?or?. L?apoth?ose atteindra son paroxysme avec l?orchestre symphonique d?Alger lequel interpr?tera des airs du patrimoine national. La salle de l?auditorium ?tait pleine ? craquer. Le programme sobre, modeste et fort en ?motion s?est plac? sous le signe du recueillement et de la protesta sur les atrocit?s de la guerre meurtri?re de la soldatesque isra?lienne. Ainsi, une minute de silence a ?t? observ?e, suivie d?un extrait du film palestinien consacr? ? Gaza dont l?image nous a ?difi? sur l?ampleur du massacre, image crue, sans fioriture surtout: la sc?ne d?un char qui ajuste des enfants et tirant ? bout portant, refl?tant en une seconde le crime contre l?humanit? comme pour paraphraser Godart: ?Il n?y a pas des images mais juste une seule image? .L?hommage rendu aux actrices alg?riennes, en l?occurrence Djamila Bach?ne, Oulbachir Hadjira, Amzal Djamila et la grande doyenne de notre cin?ma Keltoum aura ?t? ?galement intense d?autant que chacune d?elle a offert au public un ?cadeau?. Mme Oulbachir, un po?me en berb?re et Djamila Bach?ne, une chanson du terroir. L?ovation a ?t? la r?ponse ? la joie et ? la reconnaissance d?avoir servi noblement ce m?tier. Et pour conclure, le public a eu avec l?interpr?tation par l?orchestre symphonique d?Alger, la chanson de che?kh El Hadj Anka ?El hamdoulilah mabkach listi?mar fi bladna?, reprise en ch?ur et qui a fait remuer les fibres sensibles des pr?sents pour dire qu?une ?uvre qui chante les profondeurs du peuple reste ?ternel. Merci ? ?El Hadj Anka? qui nous rappelle ce qu?est le prix de la libert? et en filigrane ce qui se passe ? Gaza. Notons que la pr?sence des autorit?s locales a ajout? un peu plus de sens ? cette manifestation majeure pour le 7?me art alg?rien.