Le 21?me Sommet arabe s?ouvre aujourd?hui ? Doha, capitale du Qatar, avec la participation de 16 chefs d?Etats arabes. L?Alg?rie sera repr?sent?e par son ministre des Affaires ?trang?res, Mourad Medelci. Malgr? le caract?re international de cette rencontre, il semble n?anmoins que les attentes de la communaut? internationale, tout comme celles de la rue arabe, ne seront pas de sit?t satisfaites quant ? une r?conciliation arabe pourtant pressante. A lire le programme du sommet, c?est un agenda charg? qui sera ? l?ordre du jour, ? l?h?tel Sheraton de Doha, avec pas moins de 25 points. Parmi ceux-ci, il existe plusieurs dossiers qui sont loin de faire l?unanimit?. En premier chef, la question de l?initiative arabe de paix, source de divergences aggrav?es par la guerre contre Ghaza, et promise ? un r?examen minutieux depuis le d?veloppement de la situation au Proche-Orient. Visiblement, selon les premiers bruits de coulisses ? Doha, il a ?t? convenu, dans une sorte de coupe de la poire en deux, de s?en tenir ? la position de l?Arabie Saoudite, ? savoir que ?l?initiative de paix restera sur la table, mais pas pour longtemps?. Cette position devra ?tre ent?rin?e demain, apr?s les traditionnels discours des chefs de d?l?gations, ? l?issue d?une session ? huis clos. Une position commune, mais mitig?e, qui prend acte du nouveau gouvernement isra?lien de Benyamin Netanyahu, lequel a multipli? les signes d?un refus de la solution dite ?des deux Etats?, souhaitant la disparition du Hamas de Ghaza, et r?fractaire ? tout dialogue sur le Golan avec Damas. Pour les observateurs, ce gouvernement radical, qui ne fera qu?exacerber les tensions dans la r?gion, peut pousser, en revanche, ? un rapprochement entre les capitales arabes et serait m?me de nature ? r?duire le foss? entre ceux qu?on appelle les mod?r?s (Egypte et Arabie Saoudite en t?te) et ceux qu?on met dans la case du front du refus (? l?instar de la Syrie, de la Libye ou du Soudan). Malgr? cela, d?autres questions risquent d?obliger les pays arabes ? reporter le r?glement des divergences et, en fait, d?attaquer les solutions de front. Il s?agit du dialogue interpalestinien, en butte ? la dualit? Hamas-Fatah, ? la reconstruction de Ghaza, toujours au point mort faute d?un gouvernement d?union, ? la d?licate organisation de la manifestation ?Al Quds, capitale de la culture arabe 2009?, la s?curit? collective arabe et la question des ressources hydriques, mais surtout la situation en Irak, les suites de l?affaire Lockerbie, les sanctions contre la Syrie et, bien entendu, le dossier Omar Al Bachir, lequel sera pr?sent ? Doha et pour le cas duquel une session sp?ciale risque d??tre tenue aujourd?hui. A noter, enfin, qu?outre la participation arabe, marqu?e par l?absence de Hosni Moubarak et de l?Egypte, qui ne sera repr?sent?e que par le ministre des Affaires juridiques et du Parlement, la participation a ?t? ?largie ? Ban Ki-moon, secr?taire g?n?ral de l?ONU, ? John Ping, pr?sident de la commission ex?cutive de l?Union africaine, de Akmel-Eddine Ougli, SG de l?Organisation de la conf?rence islamique, et Jassim Sakr, au nom du Parlement arabe et, enfin, de l?ambassadeur de Cuba, au nom des non-align?s. De notre envoy? ? Doha