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Hassi Ameur
Des enfants employ?s dans l?abattage clandestin
Publié dans La Voix de l'Oranie le 23 - 04 - 2009

Plus de 50 enfants dont l??ge ne d?passe pas la quinzaine travaillent dans des conditions impitoyables et inadmissibles dans les espaces d?abattage clandestin implant?s ? l?entr?e de la zone industrielle Hassi Ameur, y apprenant ? manier les couteaux de boucher avec froideur?
?La plupart des enfants qui travaillent dans cet espace d?abattage clandestin sont ?g?s entre 10 et 17 ans?, affirme un boucher install? dans la localit? de Hassi Ameur.
Kharroubi Mohamed, ?g? de 14 ans, est l?un de ces enfants dont le couteau est un outil de travail. ?Je travaille dans l?abattage clandestin depuis que j?ai quitt? l??cole, il y a 4 ans. Je fais tout y compris le d?pe?age du mouton ce qui est tr?s p?nible pour moi. En contrepartie, je ne per?ois que 100 dinars par jour. A vrai dire, je n?ai pas un autre choix que de continuer ? travailler car j?assiste ma famille et je veux surtout am?liorer mon revenu?, raconte-t-il?
Samir Amiri, un autre enfant en contact quotidien avec le sang dit: ?Je n?ai pas r?ussi ? poursuivre ma scolarit?. J?ai d? quitter les bancs d??cole au stade primaire. Et c?est un voisin qui m?a recommand? ? un boucher clandestin pour me faire travailler.?
?Au d?but, poursuit Samir, j?ai commenc? juste par attacher les moutons avant qu?ils ne soient ?gorg?s. Ensuite, on me demanda de servir les clients. L?, j?ai rencontr? beaucoup de difficult?s car le boucher pour lequel je travaillais, exigeait de moi une grande dext?rit? et surtout la rapidit? dans le travail. Ce qui me vaudra plusieurs blessures ? la main avec le couteau.?
Samir ajoutera encore que le boucher pour lequel il travaillait ?tait impitoyable: ?Une fois, s?rieusement bless?, j?ai ?norm?ment saign? mais il a carr?ment refus? de me soigner. Suite ? cet accident, ma m?re m?a contraint d?arr?ter ce travail.?
L?arr?t de travail de Samir sera de courte dur?e et tiendra ? pr?ciser: ?Quelque temps apr?s, j?ai repris la m?me activit?, mais chez un autre boucher, lui aussi un clandestin. Actuellement, j??gorge moi-m?me les moutons, vu que j?ai d?pass? les 16 ans. Il faut dire aussi que je me suis habitu? ? cette activit?.?
Quant ? Hichem.S, ?g? ? peine de 13 ans, il dira: ?En ce qui me concerne, c?est vrai que j?aide mon p?re dans son travail de boucher, mais uniquement apr?s les heures d??cole.?
Par ailleurs et selon les t?moignages des enfants auxquels nous avons parl?, ceux-ci sont souvent victimes d?accidents. A ce propos, les m?decins des urgences m?dicales au CHU d?Oran, affirment que ?les parents d?enfants victimes de simples ?corchures, refusent souvent de r?v?ler les vraies circonstances dans lesquelles leurs enfants se sont bless?s et ceci, juste par crainte de repr?sailles.?
Sur un autre registre, l?un des ?lus de l?Assembl?e communale de Hassi Bounif affirme que ?les bouchers pratiquent l?abattage clandestin tr?s t?t le matin, ceci afin d??viter que les viandes ne leur soient saisies par les services de la gendarmerie qui effectuent r?guli?rement des patrouilles de contr?le inopin?es dans ces lieux. Pour ce qui est des enfants, la plupart d?entre eux travaillent avec l?accord m?me de leurs parents?.


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