La grève des enseignants, entamée à travers la daïra de Sig, relevant de la wilaya de Mascara, aura eu un impact mitigé au vu des statistiques relevées auprès des proviseurs des quatre (4) lycées de cette circonscription, l'un d'entre eux ayant même cerné les contraintes des horaires de cette année. Le débrayage qui a été suivi partiellement, hier matin, n'a pas coïncidé par hasard avec la commémoration du 5 octobre 1988. Au niveau des trois premiers lycées que nous avons pu joindre, le mouvement aurait été suivi à hauteur de 40% dans celui de la cité Redouane en ville nouvelle, 8 de ses 28 professeurs s'étant abstenus de dispenser leurs cours. Néanmoins, comme il fallait s'y attendre, leurs élèves n'ont pas pour autant été renvoyés chez eux et resteront toute la matinée dans leurs classes respectives. Par contre, au lycée Ahmed Zabana, qui se trouve en plein centre-ville, le mouvement aurait été suivi à 86%. Autrement dit, sur les 25 profs de son effectif 19 ont répondu comme un seul homme à l'appel à la grève. Quant à l'établissement secondaire «Abdallah Ezzerouali», qui se trouve également en ville nouvelle, son proviseur nous a carrément annoncé: «Je ne suis pas habilité à vous donner d'informations sur ce mouvement». Pourtant, il était évident que la grève était bien suivie au sein de cet établissement. Enfin, le quatrième établissement du secondaire, le Lycée Tayeb Bouyadjera, en l'occurrence, est resté injoignable au téléphone malgré tous nos efforts consentis pour glaner des informations. Toujours est-il que, saisissant l'occasion qui lui était offerte, le proviseur du lycée Ahmed Zabana, M. El-Hachemi Mansour, n'a pas manqué de mettre en exergue «les difficultés que rencontrent élèves et enseignants qui résident dans la périphérie de la daïra de Sig». Et de citer en exemple «ceux provenant de la commune de Bouhenni, Chorfa et des douars environnants. Ajouter à cela, dira-t-il, le volume de travail des enseignants qui pose un grand problème, quand on sait que leurs heures de travail de toute une semaine étaient étalées auparavant sur cinq (5) jours, alors qu'elles sont pratiquement compactées aujourd'hui en une matinée d'une seule journée. Par ailleurs, souligne-t-il, nos horaires de travail ne prennent fin qu'à l'heure tardive de 17h30, heure où les transports sont beaucoup moins bien assurés pour permettre aux élèves et à leurs enseignants habitant la périphérie de rentrer à temps chez eux».