Les citoyens de la rue Adda Benaouda se sont réveillés, dans la matinée d'avant-hier, sur un incident, le premier du genre dans cette rue, un glissement de terrain et des fissures dans des parties importantes de la route, nécessitant l'intervention des services de la sûreté pour évacuer les lieux. Suite à cet accident, la route a été fermée à la circulation ainsi qu'à tous ces citoyens, venus en masse pour être, encore une fois, les témoins d'un autre scandale, le sabotage de projets ayant consommé des milliards et des milliards, par différentes entreprises. Tout juste après cet incident, les autorités concernées ont dû ouvrir une enquête sur cette affaire, en présence du bureau d'études chargé du projet, de la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), et la division de la voirie et de la circulation routière, et ce, afin de déterminer les responsabilités ainsi que les causes de cette catastrophe. Les responsables qui se sont rendus sur les lieux ont rédigé un rapport d'inspection qui a été remis au wali d'Oran. Et selon les concernés, les résultats de l'enquête dévoileront les raisons exactes de ce glissement, en démontrant si cela est arrivé à cause d'une fuite d'eau au niveau des canalisations; des suites de travaux de terrassement et d'aménagement que connaît cette partie de la ville, ou alors à cause d'imperfections dans la réfection récente de la route. M. Hassam, délégué du secteur urbain, affirmera que ce qui est arrivé constitue un sérieux problème, en soulignant que «le secteur urbain n'est pas responsable de cette catastrophe». «Les responsables directs de cet incident ne sont toujours pas connus. Nous avons contacté toutes les parties concernées, à savoir le bureau d'études chargé du projet, la SEOR et la division de la voirie et de la circulation routière, pour déterminer les causes de cet incident», dira-t-il. Même discours chez le responsable de la division de la voirie et de la circulation routière, pour qui «on ne peut rien avancer dans l'immédiat sur les causes de ce glissement de terrain». Toujours est-il, les responsables des parties concernées, notamment les architectes du bureau d'étude chargé du projet, les représentants de la SEOR et ceux de la division de la voirie de la commune d'Oran, étaient hier matin sur les lieux pour évaluer l'incident et étudier le problème. Les citoyens, eux, restent à exprimer leur courroux vis-à-vis de cette situation, déclarant à l'unanimité que «la responsabilité de ce désastre revient à tous les intervenants sur cette artère principale, y compris les autorités locales». A. Abdelkader, spécialiste en architecture civile et habitant la rue Adda Benaouda, dira: «On souffrait auparavant et durant plusieurs années de fosses réparties ici et là, qui perturbaient la circulation des véhicules et celles des passants. Ensuite, nous avons eu le problème des eaux usées qui inondaient la route et dont le niveau des eaux s'élevait jusqu'à atteindre les maisons. Puis voilà ressurgir un autre problème qui a dévoilé l'absence de contrôle quant aux différents projets d'aménagement, surtout dans les travaux publics.» Un membre du comité de quartier, ajoutera: «Malgré les nombreux problèmes survenant dans ce quartier, celui d'aujourd'hui n'a qu'une seule explication: nous sommes les victimes de sabotage et d'absence de contrôle.»