Condamné par contumace à perpétuité dans l'affaire des 720,90 kg de kif, saisis au port d'Oran, le dénommé S.A., mis en cause dans cette affaire et reconnu comme étant l'un des principaux barons activant dans le trafic international des stupéfiants, a été dernièrement arrêté, suite à un mandat d'arrêt international, lancé à son encontre. En effet, selon des sources judiciaires, ce dernier, résidant en Belgique pour réceptionner les quantités de kif qui lui étaient envoyées, sera interpellé au Maroc puis remis aux autorités algériennes. Ce prévenu comparaîtra devant le tribunal criminel de la Cour d'Oran, en date du 3 décembre de cette année, pour répondre du grief d'exportation des stupéfiants. Cette affaire est venue comme tant d'autres, prouver que les narcotrafiquants ne reculent devant aucun obstacle pour arriver à écouler leur marchandise. En date du 19 janvier de l'année passée, les éléments de la douane du port d'Oran, intercepteront un conteneur frigorifique vide portant numéro 58270/0/MMU et à bord duquel était dissimulé une importante quantité de kif. Ce dernier servait, à vrai dire, à importer des pommes de Hollande. Une enquête est alors ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. Pour les besoins de cette même enquête, quatre éléments seront interpellés, le conducteur du camion, ayant transporté le conteneur, le propriétaire d'un bureau de transit, de même que deux agents de transit. D'autres personnes seront également interpellées et entendues, ce qui permettra d'identifier le propriétaire du fameux container, un certain B.S.M. Et c'est à partir de là que le puzzle de cette affaire est reconstitué. Le numéro de téléphone d'un certain Brahim est alors retenu. Après investigations, il s'avèrera que ce numéro appartenait à la tête pensante du réseau, K.B., originaire de Chlef. Comme il a été déterminé que plusieurs mandats d'arrêt ont été lancés contre ce dernier, depuis 2002 jusqu'à l'année 2003 et cela pour différent griefs, allant du faux et usage de faux à l'atteinte à la santé publique. Arrêté et entendu par les éléments de la police, il reconnaîtra les faits et donnera les noms de ses complices, c'est alors que les noms de plusieurs barons seront retenus, à savoir El Hama et Pascal. C'est donc ce dernier qui s'occupait, avec l'aide de S.A., à recevoir les quantités de kif à l'étranger. Toujours, selon les mêmes déclarations de ce mis en cause, il sera établi qu'il existe au sein de ce réseau des complicités étrangères, de nationalités française, marocaine et tunisienne.