La commission d'inspection, relevant de la direction de la santé, s'est déplacée, hier, à l'établissement hospitalier des Pins pour enquêter sur le décès d'une patiente, âgée de 19 ans et qui avait rendu l'âme suite à un accouchement par césarienne, vendredi dernier, après avoir mis au monde son bébé, et ce, afin de connaître les circonstances qui ont entouré le décès de cette patiente. Après avoir inspecté les différents services et pavillons de l'établissement, les inspecteurs ont rédigé un rapport concernant la prise en charge médicale que procure l'établissement en question à ses patients et qu'ils remettront ensuite aux responsables de la direction de la santé. Pour sa part, la directrice de l'établissement hospitalier des Pins indiquera que «la patiente avait été totalement prise en charge, tant en moyens humains que matériels. Que pouvait donc lui procurer cet établissement de plus?», apprendra-t-on de sources responsables. Notre interlocutrice ajoutera que la patiente avait été directement transférée à l'établissement hospitalier des Amandiers après avoir été accueilli par le personnel médical.» Un médecin de garde témoignera: «La malade se trouvait déjà dans un état de santé déplorable, vu qu'elle était hypertendue et son hypertension l'avait justement entraînée dans un état très critique, ce qui nous a obligé de la transférer, à l'aide d'une ambulance vers le centre hospitalier des Amandiers, pour une éventuelle prise en charge. Nous n'avons donc aucune responsabilité quant à ce qui s'était produit, vu que nous l'avions accueillie alors qu'elle avait déjà subi trois crises aigues.» Puis il ajoutera: «Le rapport de la commission d'inspection prouvera que nous avons transféré la patiente, après avoir conclu que son état nécessitait une prise en charge intensive et des médecins spécialistes pour la traiter. C'est pour cela que nous ne l'avons pas laissée au niveau de cet établissement et le dossier médical indique que nous ne lui avons administré aucun traitement, vu son état critique et que nous n'avions de médecins spécialistes disponibles.» Par ailleurs, certains employés affiliés au syndicat de l'UGTA, ont accusé l'établissement en question «de ne pas avoir pris en charge la victime et ont renvoyé les causes du décès à la négligence médicale dont elle a été victime. Sa mort est venue juste après son admission au bloc opératoire, toutefois, le bébé a été sauvé, selon le communiqué du syndicat qui affirmera que l'établissement avait accueilli la patiente, le 06 novembre dernier, aux environs de 09h du matin. Son cas nécessitait une césarienne et en l'absence d'un médecin spécialiste de garde, la victime a été évacuée vers l'établissement hospitalier spécialisé des Amandiers. La section syndicale a suggéré au directeur de la santé de prendre les mesures nécessaires, en vue de sanctionner les responsables de cet incident et afin d'éviter aussi d'autres tragédies. La représentante de la section syndicale dans l'établissement hospitalier déclarera que «cette victime n'est pas la première à être négligée, au niveau de ce centre hospitalier, nous avons rencontré plusieurs cas similaires et urgents et qui n'ont pas été pris en charge vu l'absence du personnel médical de garde, notamment le soir, ce qui engendre le transfert de la majorité des cas aux services spécialisés». En attendant les résultats du rapport médical de la commission d'inspection de santé, la famille de la défunte a refusé de déposer une plainte.