Près de 230 chefs de famille, habitant le quartier Bouaiche à Télagh, 50 kilomètres au Sud de Sidi Bel-Abbès, viennent d'adresser de saisir par lettre les plus hautes instances de l'Etat avec à leur tête le président de la République. Dans leur document, ces citoyens lancent un véritable cri de détresse, affirmant qu'ils sont à vivre, notamment en cette période hivernale «rude et punitive», une situation des plus alarmantes dans ces logements acquis dans le cadre du Fonal et CNL, durant les années 1999/2000. «Ces constructions, soutiennent-ils, situées sur des lits d'oued, étaient des sortes de hangars… Nous les avons ensuite reconstruits avec nos propres moyens financiers avec pour seul objectif d'en faire des maisons décentes à même de nous permettre d'abriter nos familles et d'assurer à nos progénitures une stabilité». «Malheureusement, poursuivent-ils, après tant d'année, nous nous sommes aperçus que ces bâtisse ne répondent plus aux conditions urbanistiques.» «Certaines d'entre elles menacent même sérieusement ruine», se lamentent les plaignants qui croient toujours avoir droit à des aides d'aménagement octroyées par l'Etat, surtout dans les zones rurales… Les responsables communaux, eux, tiennent un autre langage. «Ces logements, répliquent le maire et ses collaborateurs, attribués dans le cadre des fameux programmes Fonal et CNL, créés à la faveur du plan spécial 1996/1999, représentent en eux-mêmes des aides de l'Etat, acceptés bien sûr par les bénéficiaires qui étaient appelés à parachever la construction.» Mais est-il possible de songer à une éventuelle «autre» aide de l'Etat? «Il y a lieu d'espérer de meilleurs jours en faisant preuve de patience», concluent les responsables…