A chaque fête du Mawlid El Nabaoui, l'utilisation des pétards réussit à faire des centaines de victime et le professeur, Kaïd Slimane, chef de service des grands brûlés à l'hôpital d'Oran, lance un appel contre l'utilisation irréfléchie des pétards. On voit des enfants de tout âge s'adonner à ce jeu, lourd malheureusement de conséquences. «Je n'incrimine personne, dira en insistant ce professeur, mais il est temps de tirer la sonnette d'alarme, vu qu'à chaque Mawlid El Nabaoui, nous sommes confrontés à ce problème. L'année écoulée, ce sont plus de 54 personnes qui ont été admis dans ce service, et ce, après avoir été brûlés par l'explosion de pétards. Trois d'entre eux, affirme notre interlocuteur, ont été touché aux yeux, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer.» Par ailleurs et concernant les autres blessés, le professeur nous dit qu'ils ont été touchés, surtout aux mains et leurs brûlures ne sont pas des moindres. «Vous savez les pétards, utilisés de nos jours, n'ont rien à voir avec les pétards d'autrefois, ce sont de vrais engins explosifs qui détruisent les doigts. Il faut le dire aussi que nos jeunes enfants s'ingénient à mettre au point des jeux avec ces pétards, tel que les jeter sur les passants ou sur eux-mêmes, car aucun d'entre eux ne pourra garder le pétard, tenu entre les doigts et le laisser exploser.» Puis d'ajouter: «En tant que spécialiste des brûlures, je lance un appel aux parents pour les mettre en garde contre les conséquences très graves des brûlures occasionnées par les pétards. Un brûlé est telle une porcelaine brisée, il faut des mains habiles pour la reconstituer. Toutefois, cette habilité des mains n'arrive pas à effacer les traces laissées par cette reconstitution. Alors mieux vaut prévenir que guérir.»