Le marché de l'automobile est l'une des principales activités commerciales qui a pâti de la suppression du crédit à la consommation, instaurée par la loi de Finances complémentaire (LFC) 2009. Les concessionnaires, qui parlent de redéploiement, ont beaucoup perdu, même si certains tentent de minimiser la part des ventes à crédit. Près d'un an après l'entrée en vigueur de la décision, le marché est fortement perturbé ce qui se fait ressentir sur le nombre de nouvelles immatriculations. Les représentants des constructeurs automobiles ont minimisé l'impact de la LFC en affirmant que seulement 20% des ventes se faisaient à crédit. En dépit de ces assurances, les professionnels du créneau tentent de se redéployer. Des solutions sont initiées pour atténuer les effets de la disposition 75 de la LFC 2009 qui stipule que «les banques ne sont autorisées à accorder des crédits aux particuliers que dans le cadre des crédits immobiliers». Dans cette optique, un représentant exclusif en Algérie d'un constructeur automobile chinois a dévoilé l'importation de 1500 véhicules en 2009 mais, a-t-il noté, «au deuxième semestre de la même année, nous avons enregistré une baisse de 13% en matière de livraison». L'adaptation à cette nouvelle donne a conduit à l'idée d'augmenter le nombre d'agents sur le territoire national. Une manière d'assurer une meilleure couverture et, par voie de conséquence, un rapprochement avec les clients. Au marché en baisse, s'est greffée la concurrence, unanimement qualifiée de rude. «Nous nous donnons un temps de réflexion suffisant pour voir l'évolution de la situation et prendre les décisions adéquates» dira le représentant d'une autre marque asiatique. «Toujours est-il que la baisse se perpétue sur le marché» reconnaîtra-t-il. Les responsables évoquent, pour y faire face, des solutions parmi lesquelles celle liée au recours à l'option crédit fournisseur et à la promotion de la marque. Une option nécessaire et impérative, juge-t-on, face à une baisse des importations des véhicules en Algérie durant les deux premiers mois de l'année en cours. Elle atteint 30%, pour certaines marques, par rapport à la même période de 2009. A titre d'exemple, 41.806 véhicules ont été importés et sont entrés par les ports de Djendjen (25.025 véhicules embarqués sur 50 navires) et Mostaganem par où ont transité 16.781 autres acheminés par 54 bateaux.