La compagnie Air Algérie vient d'être soumise au contrôle européen et ses responsables, ainsi que ceux de l'aviation civile et de la météo, ont été entendus par la direction générale de la mobilité du transport de la commission européenne. Pas moins de 213 observations ont été faites sur les aéronefs algériens. C'est ce qu'a indiqué, hier, Ouahid Bouabdallah, le PDG d'Air Algérie, à la radio. "Il y avait des observations mineures et significatives. Ce n'est pas quelque chose de grave en tout cas, et ça ne touche pas à la navigabilité" a-t-il rassuré. "Nous avons été épinglés sur trois catégories dont la question de l'arrimage et de mise en place des bagages, mais pas sur des questions graves liées à la sécurité de l'avion». "Nous avons été souvent épinglés pour ces questions qui sont des problèmes internes à Air Algérie" a dit M. Bouabdallah qui n'écarte pas la possibilité que soit interdit le survol du ciel européen par les avions algériens. "C'est aussi le cas de l'Egypte et c'est très difficile de remonter la pente" a-t-il fait savoir. C'est pour cette raison que l'Algérie a décidé de créer ses propres systèmes de contrôles SANA et SAFA qui touchent aussi bien les avions algériens qu'étrangers. "C'est le même système que celui de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Seulement, il faut avoir les moyens de le faire et là nous avons mis en place ce système" a-t-il ajouté. Les contrôles internes ont, en tous les cas, donné lieu à des anomalies qui ont conduit à l'interdiction de décollage à trois avions. Les éléments contrôlés sont les licences de l'équipage, l'équipement de sécurité, les conditions apparentes. En tout 54 articles sont contrôlés. Mais le plus difficile, c'est d'effacer les mauvaises habitudes. "C'est l'histoire de l'arrimage des bagages sous les sièges, nous avons pris de mauvaises habitudes où nous prenons l'avion pour un bus. L'excès de poids, les bagages mis à travers les issues de secours etc." En tout cas, "on a subi 62 inspections à travers les aéroports européens" a-t-il révélé. Pour Air Algérie, la mise à niveau est nécessaire et pas moins de 65 millions de dollars sont consacrés à la révision de nos avions.