La commission de wilaya chargée de la distribution des locaux commerciaux, réalisés dans le cadre du programme du président effectue, depuis quelques jours, des sorties sur le terrain pour s'enquérir de la situation du fonctionnement des locaux distribués. L'objectif de ces sorties est de vérifier si les locaux, distribués à leurs attributaires sont exploités, conformément à réglementation ou non, car il faut savoir que les membres de cette commission ont de fortes raisons de croire que certains bénéficiaires n'exploitent pas les locaux qui leur ont été attribués et d'autres les louent illégalement à des tierces personnes. Ainsi, les membres de cette commission ont décidé de soumettre les bénéficiaires, ne respectant pas les clauses du contrat qui les lie à la commune à des sanctions. Et à propos des sanctions, l'on saura que les attributaires qui n'auront pas exploité pas leurs locaux professionnels, dans un délai de six mois, à compter de la remise des clés, en seront dessaisis. Il y a lieu de savoir que les enquêtes sur terrain toucheront en premier lieu, les locaux attribués dans le cadre du dispositif ANGEM (Agence nationale de gestion des micros crédits) et ANSEJ, agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes). Selon des sources informées, grand nombre de locaux ont été dotés des commodités de bases, tels que l'eau, l'électricité… etc., n'a pas été exploité dans le cadre de la réglementation. Leurs bénéficiaires initiaux et légaux, les auraient loués à de tierces personnes. Concernant les locaux professionnels qui ne sont pas encore prêts à l'exploitation, des sources de la direction de l'urbanisme et construction DUC, feront savoir que les services de la DUC travaillent actuellement avec leurs homologues de la SONELGAZ et la SEOR afin de doter les locaux restants, d'eau et d'électricité, et ce, dans les meilleurs délais possibles. Il y a lieu de rappeler que le nombre de locaux réalisés et livrés à Oran est estimé à 1.042, sur un total de 2.600 inscrits au profit de la wilaya, alors que 840 sont en cours de réalisation. Selon des sources concordantes, ce retard a pour origine le coût du mètre carré bâti, fixé par le ministère de l'Habitat. La tutelle avait fixé au départ le coût du mètre carré à 14.000 dinars, un prix qui n'a pas attiré les entrepreneurs, vu la cherté des matériaux de construction. Ce marché, attribué à une entreprise chinoise qui avait alors fixé le prix du mètre carré bâti à 34.000 dinars, a été résilié par la commission des marchés qui avait jugé ce prix exorbitant. Il s'agit des 200 locaux à Bir El Djir, 360 à Aïn El Türck, 210 à Sidi Chami, 30 à Es-Sénia et 50 à Oran, entre autres. L'opération des «100 locaux par commune», lancée en 2005 suite aux instructions du président de la République et après six ans, n'a pas été achevée. Dans ce cadre, une commission de wilaya a été installée pour lever toutes les contraintes et permettre la distribution des locaux achevés et accélérer les travaux des locaux qui sont en cours de construction ou qui n'ont pas encore démarré.