Les gérants de parkings ont-ils un droit également sur les accotements de rues? C'est la question que se posent beaucoup d'estivants, une question qui reste sans réponse. C'est même l'énigme qui entoure ces aires de stationnement spécifiques à l'avenue marchande de la Plage du Puits à Béni Saf où des vigiles imposent aux automobilistes le paiement d'une somme de 100 DA en contrepartie d'une place de stationnement. Pourtant, la Plage du Puits est gratifiée d'un grand stade de proximité, ceinturé par une muraille et doté d'un seul accès, utilisé comme parking muni d'une barrière pour contrôler les entrées et sorties des véhicules, et ce, lors de la saison estivale. «L'adjudicateur à qui les pouvoirs communaux ont confié la gérance dudit parking a-t-il prolongé d'une façon unilatérale son champ d'action en dehors du parc en annexant purement et simplement les ruelles environnantes à son protectorat?» interroge cet Oranais venu passer quelque temps en bord de mer. Contactée à ce sujet, une source communale a expliqué que l'appariteur en question serait complètement dans ses droits, et ce, après avoir eu l'aval des autorités pour la gestion, en plus du parking clôturé (stade), les aires de stationnement se trouvant sur les deux bas-côtés de la grande artère de la Plage du Puits. Le même interlocuteur signale que les automobilistes séjournant toute la journée devront s'acquitter de la somme exigée (100DA), exception faite à ceux habitant ou campant dans les parages et ceux stationnant pour un court moment. «Ceux-là jouiront bien entendu de la gratuité du stationnement», précise-t-il. Mais comment les gardiens peuvent-ils déterminer les estivants qui demeurent toute la journée et les passagers qui garent leurs véhicules pour une courte durée? «Par le biais des parasols et autres divans portables en possession des estivants», répond notre source responsable. Mais les accessoires des plages cités sont-ils une référence pour différencier les vacanciers des autres, venant régler une affaire personnelle et repartir? Cela n'est pas évident, sachant qu'une grande partie des estivants préfère voyager librement et louer ces équipements sur place au niveau des plages. Là est l'amalgame et des altercations ont lieu souvent entre les automobilistes et les gardiens. «On est forcés de payer pour le stationnement dans un espace public dont la gratuité de jouissance est normalement octroyée à tous les citoyens», s'écrie un citoyen, exténué. «J'ai dû m'acquitter de 100 Da pour garer ma voiture afin de boire une tasse de thé qui ne coûte que 25 DA, c'est terrible, non?» lance-t-il. Il est relayé par son accompagnateur qui dira: «Les responsables locaux devraient en principe enrégimenter les équipées de Parking-men dont certains sont de vrais colosses aux tatouages funestes dignes de videurs de tavernes, dans le nettoyage des rivages de la ville qui ont besoin vraiment d'un lifting. A cette seule condition, les estivants en auront pour leur argent…»