En dépit de nombreuses et vastes campagnes de prévention routière, lancées à travers l'ensemble des médias télévisuels et radiophoniques et des journaux, appelant les conducteurs à la prudence et au respect du code de la route, et malgré un dispositif législatif coercitif et les niveaux élevés des sanctions, tant pénale que financière, encourues, et un faisceau de réglementations liées aux activités de transport et des entreprises d'enseignement de la conduite et du code de la route, le taux de mortalité causée par les accidents automobiles reste toujours aussi alarmant avec pas moins de cinq accidents enregistrés en moyenne chaque jour. Ceci, sans que ne soit tenu compte des nombreux accidents non déclarés. Ainsi, à ce rythme, la route est devenue la principale cause de décès et la saison estivale, avec ses flots de véhicules allant et venant de toutes parts, est malheureusement propice aux accidents. Dans son bilan mensuel du mois de juin, la direction de la Protection civile de la wilaya d'Oran faut déjà état d'un nombre impressionnant de 130 accidents ayant fait 157 blessés et trois morts. Les dégâts matériels ont concerné 146 voitures légères, cinq poids lourds, six bus et 19 motocycles. Des chiffres en hausse par rapport à ceux de l'année écoulée, pour la même période où il a été enregistré 925 accidents qui ont causé des dégâts corporels à 87 personnes et provoqué le décès de 4 autres. Quant aux dégâts matériels, le bilan signale 50 voitures légères endommagées, deux poids lourds, cinq bus et six motos. L'analyse des données par la direction de la Protection civile fait état de 157 interventions à raison d'une moyenne de cinq accidents par jour dont la majorité a été signalée sur la RN11 reliant la wilaya d'Oran à celle de Mostaganem, suivie du chemin de wilaya CW84. Ces deux tronçons sont devenus les points noirs les plus meurtriers de la wilaya. Cette hécatombe ne concerne pas uniquement les routes à grande circulation mais s'étend également au tissu urbain avec environ 60% des accidents. De ce fait, Oran a besoin impérativement d'un nouveau plan de circulation routière. Aussi, il y a lieu d'engager des travaux pour supprimer les nids de poules, aménager les accotements sur les voies récemment bitumées, renforcer la signalisation verticale et, enfin, multiplier les points de contrôle de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale. Sur ce point, les trois projets inscrits depuis 2009 ne sont pas encore lancés. D'où le courroux du secrétaire général de la wilaya d'Oran qui n'a pas utilisé la langue de bois pour fustiger les responsables concernant cette question.