L'été est synonyme de vacances, mariages et de farniente, mais aussi de bonnes affaires. Les premiers à se frotter les mains sont, entre autres, les propriétaires des salles de fêtes qui voient en les mariages une réelle opportunité de fructifier leur capital. Au prix où se louent ces salles, il faut reconnaitre que le commerce est juteux. Leur chiffre d'affaires se chiffre par centaines de millions. Voire plus. Autre temps, autre mœurs Ce qui a changé au cours de ces dix dernières années ce sont les habitudes des familles algériennes. Célébrant jadis leurs fêtes de mariages dans leurs salons et sur les terrasses, les familles préfèrent, de nos jours, louer une salle pour l'événement. Un moyen, certes coûteux, mais ô combien pratique, vous diront-elles unanimement. Il faut ajouter que pour des raisons diverses, la promiscuité, les contraintes des préparatifs ou le désir de faire « bon chic, bon genre », ont poussé les familles à recourir aux salles. Ceci a, donc, grandement contribué à les promouvoir et à faire le bonheur des tenants de ce créneau. Quelle salle choisir pour son mariage? Même si leur nombre a largement augmenté depuis quelques années, ces établissements privés affichent complet durant la haute saison. Les retardataires risquent de vivre la désillusion vu que les réservations se font souvent 06 mois à l'avance, voire plus. Ce ne sont plus les couples qui choisissent la date pour sceller leur union mais plutôt le gérant de la salle. Et souvent c'est à prendre ou à laisser. Une soirée réussie mais à quel prix? De 7 à 25 millions la location. Les prix affichés pour la location d'une salle pour la soirée ne dissuadent pas les familles à opter pour ce moyen. Les frais de la location sont compris dans le budget. Et même si les prix sont faramineux, souvent ruineux pour certaines familles, qui n'ont à vrai dire pas le choix, elles n'hésitent pas à mettre la main à la poche. Allant de 70.000 DA à 250.000 DA la location, selon le standing de la salle, de la qualité du service et de son prestige surtout, ces tarifs sont difficilement négociables. On entend dire que des salles dites huppées ne cèdent pas à moins de 60 millions. Pour les bas prix, la salle est modeste, n'offre pas les repas qui restent à la charge des familles mais assure juste le service minimum avec un personnel peu distingué. Au fur et à mesure que les tarifs augmentent, les prestations changent. A partir de 16 millions de centimes, elles sont de meilleure qualité. Les salles sont plus somptueuses, mieux décorées, et mieux éclairées. Les repas à la charge cette fois ci de l'établissement, convenus entre les deux parties, sont mieux soignés. La cuisinière est « une grande chef ». Entrées, h'rira, tadjines, salade variées, un menu qui évite à la maîtresse de cérémonie les critiques des invités qui pourraient être, plus tard, rapportées. Certains établissements offrent une pièce montée en cadeau aux mariés. L'animation musicale est comprise dans la location de ces lieux. Là aussi, sa qualité reste liée au prix de la location. Avec quelques millions de plus, un autre service peut être proposé aux mariés : « les neguafettes ». Un rituel dont raffolent les Oranais et qui consiste à porter la mariée sur une sorte de plateau et, sur une musique d'ambiance, les quatre ou cinq jeunes hommes, qui portent le plateau, font le tour de la salle avec une mariée carrément perchée au plafond. Donc, plus les familles mettent le prix, plus la soirée sera réussie au grand bonheur des convives mais surtout de la famille qui organise le mariage et qui vit la cérémonie comme un véritable test qu'il faut à tout prix réussir.