aquelques jours du mois de ramadan, les prix de la datte connaissent une hausse très palpable, avec des valeurs allant de 220 à 450 Da le kilogramme. Une donne qui a dissuadé plusieurs consommateurs aux revenus moyens à s'approvisionner de cette denrée si traditionnelle en ce mois sacré. Dans ce cadre, plusieurs commerçants activant dans ce secteur, au niveau du Bd Mascara, indiqueront :«La hausse du prix des dattes s'explique par le stockage de cette denrée par certains grossistes et distributeurs afin qu'ils puissent spéculer dans sa vente. Le comble est que le marché de la datte est contrôlé par des intrus n'ayant rien à voir avec ce secteur et qui s'accaparent de la majorité des productions pour les stocker et, ensuite, spéculer dans leurs prix avec l'arrivée du mois sacré où la demande pour ce produit triple. D'autre part, ce mois sacré intervient en dehors de la saison des récoltes, et les commerçants qui détiennent des stocks spéculeront ainsi comme bon leur semble». Outre le stockage injustifié de ce produit, certaines sources responsables au port d'Oran préciseront que l'exportation massive des dattes algériennes vers l'étranger a aussi influencé la hausse de son prix sur le marché local. En ce sens, ces mêmes sources indiqueront que l'exportation de ce produit, via le port d'Oran, a atteint, au cours de cette année, plus de 962 quintaux. Un chiffre qui augmente considérablement durant la saison des récoltes. Et parmi les pays qui importent le plus la datte algérienne, il y a la France, l'Espagne et le Maroc. Ainsi, la datte algérienne, de qualité supérieure, s'exporte d'une manière massive vers l'étranger alors que le marché local ne s'autosuffit pas encore. Le consommateur en paie ainsi le prix fort en achetant chèrement une datte de qualité moyenne. Mais, le pire, c'est de constater que la contrebande s'atèle à faire sortir illicitement une grande partie de la production nationale, via les frontières terrestres Est et Ouest, vers la Tunisie et le Maroc et, une fois là-bas, cette production est réemballée puis exportée vers l'Europe en tant que production tunisienne ou marocaine. Pour indication, les premiers fournisseurs du marché local d'Oran sont les oasis de Biskra et Tolga.