La datte, fruit sec très prisé durant le ramadan, notamment au moment de la rupture du jeûne, doit être consommée cette fois-ci avec modération à cause de son prix très élevé. A la veille de ce mois sacré, les prix affichés chez certains commerçants de la rue des Aurès (Ex la Bastille) avaient dépassé la barre des 300 dinars et de 450 dinars pour certaines variétés dite « Deglet Nour » ou celle de la dernière récolte. Au niveau du quartier Miramar, seul un commerçant sur la vingtaine vendait jeudi les fruits sec. Pour la datte commercialisée à 450 dinars, c'est uniquement le nom de la variété qui est mis en relief. Pour ce qui est du produit en soit, selon les connaisseurs, est de qualité moyenne. La vraie Deglet Nour, elle, est conditionnée sur place à Biskra ou Ghardaïa et est destinée à l'exportation. L'on saura, selon les services des statistiques de la Chambre du commerce et de l'industrie de l'Oranie, que pour l'année 2005, il a été exporté à partir du port d'Oran, une quantité de 800 tonnes pour le marché européen. Interrogés, certains commerçants ont fait remarquer que les dattes sont acquises très chères cette année auprès des principaux grossistes du Boulevard Mascara. Cette situation, ont-t-ils indiqué, pénalise le consommateur et surtout les petits revendeurs qui doivent avoir un capital consistant pour l'achat de la dattes et autres fruits secs. Ainsi, pour cette année, une simple caisse de 15 à 20 kilos est achetée en gros entre 6 000 et 8 000 dinars, soit 250 à 350 Da le kilogramme. Même la datte en vrac de la nouvelle récolte, qui ne dépassait pas les 120 DA, a atteint vendredi les 180 et 200 dinars. Pour ce qui est de la datte conditionnée dans des plaquettes de 500 grammes, elle est cédée à 80 et 100 Da. Les prix des autres fruits secs, tels que les abricots, les prunes ou les raisins secs, sont majorés entre 50 et 80 dinars. C'est ainsi que le kilo de prunes sèches est vendu, à la veille de ce mois de ramadhan, entre 360 et 380 Da, alors qu'il y a une semaine, il valait entre 280 et 320 Da.