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Le coup d'Etat permanent en Algérie.
Publié dans AlgerieNetwork le 13 - 02 - 2014

Depuis une semaine, l'interview d'Amar Saidani, secrétaire général du FLN, focalise tous les débats. En dépit de l'imminence du scrutin présidentiel, où devraient être normalement discutées les grandes orientations du pays, les dirigeants algériens se livrent à spectacle désolant.
Bien que cette empoignade permette de comprendre la façon dont est géré le pays, les répercussions qui en découlent risquent d'être graves. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lutte se fait au détriment de l'Algérie. Ainsi, au-delà des conclusions sur l'affaiblissement d'un clan du pouvoir par rapport à un autre, on n'est pas prêt de voir le bout du tunnel. Dans cette lutte, il est en effet peu probable que le vainqueur rende le pouvoir au peuple.
Toutefois, le mérite de cette interview, si elle en a un, c'est d'avoir révélé au grand public la réalité du pouvoir algérien. C'est-à-dire, un pouvoir qui excluant systématiquement la participation du peuple algérien à la gestion de ses Affaires. Ainsi, de Ben Bella (1962-1965) à Bouteflika (1999 jusqu'à nos jours), aucun chef d'Etat n'a été issu de la volonté populaire.
Pour gouverner, aucun d'eux n'a soumis son programme au peuple algérien afin qu'il ait un mandat à exécuter. « Je voulais être en effet le candidat de l'armée. Uniquement de l'armée. Je ne voulais avoir de fil à la patte ni avec la société civile ni avec la mouvance islamiste. En tant que candidat de l'armée, je me présentais en réconciliateur », rapporte la journaliste Elisabeth Shemla après sa rencontre avec Abdelaziz Bouteflika en novembre 1999.
Cependant, depuis cette confession jusqu'à aujourd'hui, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Le chef de l'Etat mal élu en 1999, suite au retrait de ses concurrents, a acquis entre temps d'énormes pouvoirs. Néanmoins, bien que le clan présidentiel puisse parler désormais d'égal à égal avec le DRS, la puissance de ce dernier est intacte. « La présence de la sécurité intérieure dans toutes les institutions laisse une impression que le pouvoir en Algérie n'est pas civil. Les agents de ce département sont partout: dans les APC (mairies), la présidence, au sein des partis politiques », déclare Amar Saidani au journal électronique TSA (tout sur l'Algérie).
En plus de cette omniprésence des services dans tous les organismes de l'Etat, les services algériens contrôlent également la presse. Car, au lendemain de l'apparition de l'interview de Saidani, les lécheurs de bottes réagissent aussitôt en criant au scandale. Ça y est! C'est le drame. Leur patron, le général Toufik, est attaqué frontalement par le clan hostile. Poussant le ridicule jusqu'à la limite de l'intolérable, certains titres, tels que le soir d'Algérie et le jeune indépendant, vont jusqu'à faire appel à la justice pour qu'elle punisse l'auteur du sacrilège.
Quant aux commentateurs raisonnables, ceux-ci feignent d'accepter le débat contradictoire, ils répondent de façon diplomatique. « Les propos du secrétaire général du FLN ne nuisent pas seulement à la personne du général Toufik [le patron du DRS], mais c'est tout l'Etat algérien qui se trouve décrédibilisé », peut-on lire dans la presse algérienne.
Or, dans les pays qui se respectent, le chef des services secrets n'incarne pas la nation. Il est un simple fonctionnaire que son pays paye pour fournir un certain travail. Et au risque de choquer ces journalistes missionnaires, je peux même dire que le président de la République n'est qu'un simple citoyen chargé de représenter le pays. Pour cette mission, il perçoit un salaire qu'il doit mériter. Et si jamais il ne parvient pas à réaliser ses promesses électorales, les électeurs devront normalement le sanctionner aux prochaines élections.
Malheureusement, en Algérie, il n'en est pas ainsi. Dans une chronique publiée sur TSA, Gauthier Voland rend compte de ce paradoxe algérien. « Que le premier responsable du parti présidentiel se prononce contre un pouvoir militaire et appelle à une démocratisation civile du régime aurait dû réjouir tous les leaders d'opinion. Rien que de très normal dans des régimes aspirants à la liberté. Au lieu de cela, la presse algérienne quasi unanime dans la détestation du clan Bouteflika, a défendu ce pour quoi elle est payée par les services de sécurité qui ont la haute main sur la manne financière de l'Anep et a pris le parti de celui dont, il y a quelques mois encore, on n'aurait pas osé écrire le nom dans ses colonnes, le fameux général Toufik », écrit-il.
Pendant ce temps-là, le peuple algérien assiste impuissant à ce qui se trame sur son dos. Après avoir adopté, pendant des lustres, une attitude pusillanime envers le pouvoir, il est désormais incapable de lever sa tête. Peut-il être prétendre jouer un rôle dans un avenir proche, à l'occasion de l'élection présidentielle d'avril 2014 ? Il est vraiment difficile d'imaginer un tel scénario. Bien que la solution réside dans la mobilisation du peuple algérien, en l'état actuel des choses, il est impossible que la solution vienne de lui. Et pourtant, dans un passé certes assez lointain, les Algériens ont su choisir.
En 1954, lors de la scission du principal parti nationaliste, le PPA-MTLD (parti du peuple algérien –mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), ils ont suivi le FLN historique. À ce propos, n'est-il pas temps de puiser dans l'histoire du pays pour envisager la solution ? Cette piste –et c'est le moins que l'on puisse dire –est celle qui permettra à l'Algérie de tourner la page de la dictature vieille de 52 ans.
Par Boubekeur Ait Benali


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