Ce mouvement dit hirakiste, à portée nationale, qu'il soit vindicatif ou revendicatif, réformiste ou révolutionnaire, a pour premières caractéristiques d'être massif et populaire. C'est pourquoi, c'est le rôle de la société civile et également des quelques partis politiques, et non pas policiers de faire leur devoir pour, analyser, traduire et convertir les revendications de la société en feuille de route, avec programmes, propositions et échéances établies. Il faut porter la légitime colère populaire comme charge, et non pas comme une monture pour s'en faire les coursiers ou courtiers autoproclamés. Ils savent très bien que la représentation rime avec représentativité, et donc légitimité, qui ne peut se faire que par l'élection, le vote et le choix des urnes. Leurs prétentions ne peuvent donc passer par un mouvement de coudes et de photos en têtes des cortèges des rues algéroises. Les photos et autres images sur commandes ne sont rien d'autres que des tentatives, risibles, opportunistes et grotesques d'escroquerie d'un mouvement populaire et anonyme. La discrétion leur aurait servie de mieux sentir les palpitations et les pulsions populaires, que leur jeux de coudes, leurs poings levés, ou leurs cris pathétiques. Ces tentatives ridicules et dérisoires, de passages en force, me rendent triste, et peut être encore moins optimiste, car l'heure n'est pas à l'enthousiasme béat ou farouche, mais à la réflexion. A la pondération et à la sagesse, et non pas à l'excès de zèle et au choufouni. Vouloir se mettre en avant est compréhensible, légitime, et même nécessaire, pour toute personnalité politique, afin de porter des propositions sérieuses et pratiques, et non pas par l'opportunisme, la précipitation et pis encore par la triche. Galvauder à tue tête des slogans, pour seuls fins de s'accaparer dans l'illégalité, et sans élections propres, des fauteuils vacants ou en passe de l'être est profondément dégouttant.Tout cela dans l'espoir de devenir les indus occupants de postes devenus vacants, comme les anciens biens coloniaux. Ce n'est pas parce que les institutions, publiques ou gouvernementales sont illégitimes, décriées, ayant perdus toutes crédibilité, qu'il faudrait les remplacer, le pied levé, par des figures, médiatisées à dessein et volontaires par des forces aujourd'hui derriere les barreaux ou en passe de l'être. Amen… Amine… Hammin.