ROME - L'agence pour la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne (Frontex), devrait désigner un inspecteur vérifiant que les contrôles aux frontières respectent les droits de l'homme, a rapporté mardi l'agence italienne ASCA, citant le Parlement européen. Frontex "possédera ou louera son propre matériel et ne sera plus dépendante des engagements des Etats membres", selon les modifications apportées à son mandat approuvées par le Parlement, a ajouté la même source. Le recours aux services d'un inspecteur au sein de Frontex intervient après les derniers rapports d'ONG internationales de défense des droits de l'homme accusant notamment l'Italie, de ne pas respecter les droits des migrants lors des contrôles aux frontières. "Les nouvelles règles sur Frontex ont été adoptées par 431 voix pour, 49 voix contre et 48 absentions", a-t-on souligné. Dans ces modifications, Frontex désignera un "officier aux droits fondamentaux" et mettra en place un "forum consultatif sur les droits fondamentaux afin d'aider le conseil d'administration de l'agence", selon la même source. " Le forum consultatif inclura l'Agence européenne des droits fondamentaux, le Bureau européen d'appui en matière d'asile, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et des ONG spécialisées dans ce domaine", a-t-on précisé. "Les nouvelles règles prévoient qu'en cas de violation des droits de l'homme, Frontex pourra suspendre ou mettre fin à ses missions", selon le parlement, qui a appelé à "aider les Etats membres confrontés à des situations qui peuvent impliquer des urgences humanitaires ou un sauvetage en mer fait également partie des tâches de l'agence". "En outre, Frontex élaborera des codes de conduite afin de garantir le respect des droits de l'homme dans toutes les opérations, notamment les opérations de retour", selon les nouvelles règles, pour lesquelles "conformément aux lois internationales, aucun individu ne pourra être débarqué ou remis aux autorités d'un pays dans lequel sa vie ou ses libertés sont menacées". Dans ce cadre, "l'Agence respectera le principe de non-refoulement en toutes circonstances, selon le texte approuvé", ont édicté ces règles. Ces modifications devraient être approuvées par le Conseil des 27, avant leur entrée en vigueur 20 jours après publication au Journal officiel de l'UE, selon la même source.