ALGER - Les participants aux travaux de la conférence nationale sur la promotion de la participation de la femme dans la vie politique ont appelé mercredi à Alger à déployer davantage d'efforts pour promouvoir la place de la femme dans la société. Intervenant lors d'une rencontre organisée par l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), les participants ont souligné la nécessité de promouvoir la place de le femme notamment au plan politique en adoptant le système des quotas qui est de 30% pour atteindre plus tard l'égalité entre les deux sexes. Il faut accorder à la femme toute l'attention "afin de lui permettre d'investir le champ politique avec mérite", a rappelé la SG de l'UNFA, Nouria Hafsi pour qui, la femme a prouvé ses capacités et compétences en levant les défis dans tous les domaines. La femme qui représente la moitié de la société et avec 60 % d'universitaires, constitue "une force non négligeable dans la réalisation du développement durable", a estimé Mme Hafsi. Rappelant les réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika depuis 1999, elle a cité l'article 31 bis introduit à la Constitution amendée en 2008 et qui permettra à la femme d'investir le champ politique en force et d'élargir ainsi sa représentation au sein des assemblées élues. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani a insisté, pour sa part, sur l'impératif de réaliser l'égalité des chances entre les deux sexes. Avant de parler du système des quotas, il "faut d'abord permettre à la femme d'investir tous les domaines", a soutenu M. Soltani appelant à trouver les cadres à même de lutter contre les fléaux sociaux. Il a également préconisé de changer les mentalités "caduques" notamment dans les régions isolées où la femme ne peut réaliser ses objectifs en matière d'exercice politique. De son côté, le représentant du parti du Front de libération Nationale (FLN), Abdelkader Mechbek a souligné que la législation musulmane a accordé à la femme tous ses droits avant qu'ils ne soient consacrés par le Droit positif. Il a affirmé que son parti était en faveur du système des quotas rappelant les réformes initiées par le président de la République à travers lesquelles il accorde un intérêt particulier à la femme. Le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi a salué le rôle de la femme algérienne depuis l'indépendance jusqu'à la période d'édification en passant par la décennie noire. Pour lui les réformes initiées par le président de la République restent "souveraines" car, a-t-il dit, l'Algérie "n'a attendu aucun signal ni pression d'une tierce partie pour mettre en œuvre les réformes engagées depuis 1999". La promotion de la participation de la femme à la vie politique a été lancée depuis 2008 soit juste après l'amendement de la Constitution et l'introduction de l'article 31 bis qui a été conforté plus tard par une loi organique.