JOHANNESBURG - La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a affirmé vendredi que les pays africains vont "souffrir" en 2012 en raison de l'impact de la crise de la zone euro. "Ces pays (africains, NDLR) vont souffrir des revers si on ne prend pas en charge la crise de l'euro", a dit Mme Lagarde en évoquant la situation des pays africains, dont les économies dépendent en partie des échanges avec l'Europe, lors d'une visite à Johannesburg. Mme Lagarde a prédit, par ailleurs, une année 2012 difficile, en raison de la crise de la zone euro, affirmant notamment que les prévisions de croissance mondiale seraient revues à la baisse. Les prévisions de croissance mondiale (4%) du FMI "devraient être révisées à la baisse. Nous aurons des chiffres autour du 25 janvier", a-t-elle indiqué. Mme Lagarde avait visité le Niger et le Nigeria juste avant les fêtes de Noël, pour son premier voyage en Afrique depuis sa nomination à la tête du Fonds monétaire international. "Nous devons nous préparer à une année 2012 qui ne sera pas un long fleuve tranquille, mais une année d'efforts et de concentration", en raison de l'impact mondial de la crise européenne, a-t-elle poursuivi. Interrogée sur l'avenir de la monnaie unique européenne, et sur les perspectives de voir la Grèce quitter la zone euro en 2012, la patronne du FMI s'est montrée optimiste. "Est-ce que 2012 sera la fin de l'euro ? Ma réponse est : je ne pense pas. Il est improbable que la monnaie en elle-même disparaisse en 2012", a-t-elle déclaré, ajoutant à propos de la Grèce : "Les partenaires européens ont affirmé, réaffirmé leur détermination (à maintenir la Grèce dans l'euro), nous nous pouvons que soutenir cela".