Le coordinateur général du Parti de la jeunesse (PJ), Hamana Boucherma a souligné, dimanche à Alger, la nécessité de prendre des mesures rigoureuses pour contrôler le travail de l'administration avant et pendant les prochaines législatives. Ces mesures consistent à "intensifier les enquêtes pour dévoiler les dépassements des fonctionnaires de l'administration, notamment les walis concernant l'octroi de facilitations à certains partis au détriment d'autres", a déclaré M. Boucherma lors d'une conférence de presse. Il a également insisté sur la nécessité d'ouvrir une enquête pour dévoiler les noms des candidats aux législatives du 10 mai prochain qui ont recouru à l'achat des consciences pour être tête de listes de certains partis. Concernant la revendication de la commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) portant adoption du "bulletin de vote unique", le PJ s'est rallié à l'idée des partis qui soutiennent cette proposition qui ne relève pas, selon le ministère de l'Intérieur, des prérogatives de la commission de surveillance des élections. Dans ce cadre, M. Boucherma a appelé le ministère de l'Intérieur à "convaincre les partis des motifs du rejet de la proposition du bulletin de vote unique". Le PJ s'oppose catégoriquement à ce que le ministère de l'Intérieur opte pour les lettres ou les chiffres dans le bulletin de vote, a-t-il souligné, proposant d'opter pour la photo du président et des têtes de listes des partis ou à la limite opter pour des symboles. Il a, par ailleurs, appelé à garantir la régularité du scrutin pour assurer le succès des législatives qui, a-t-il dit, constituent une étape cruciale pour garantir la stabilité du pays et constituer une Assemblée populaire nationale (APN) qui reflète la volonté du peuple. Le PJ a présenté des candidats dans 39 wilayas, a-t-il indiqué, précisant que les femmes représentent un taux de 31 % dont deux sont têtes de listes dans les wilayas d'Illizi et d'Al Bayadh. M. Boucherma, qui ne s'est pas porté candidat aux prochaines législatives, sera le directeur de la campagne électorale des candidats de son parti dont la moyenne d'âge ne dépasse pas 35 ans. S'agissant du financement de la campagne électorale, il a indiqué qu'il reposera sur le financement personnel des candidats, ajoutant que 90 % des militants de sa formation sont universitaires et issus du mouvement associatif. Le PJ, qui figure parmi les partis nouvellement agrées par le ministère de l'Intérieur, a tenu son congrès constitutif le 27 mars dernier et obtenu son agrément le 18 du même mois. L'action politique du parti repose sur les jeunes en vue de concrétiser un développement global durable. Dans son programme, le PJ propose des solutions aux problèmes des jeunes sur les plans économique et social, dont le financement "sans intérêts" des petites et moyennes entreprises (PME) au profit de cette catégorie.