Le président de la Société algérienne de Pharmacie, Farid Benhamdine, a souligné samedi la nécessité d'impliquer le pharmacien dans la prise de décisions relatives à la santé. Lors des 21èmes journées nationales de pharmacie, M. Hamdine a indiqué que le pharmacien n'était pas impliqué dans la prise de décisions en matière de médicaments, le qualifiant de "noyau" de la chaîne du médicament. L'implication du pharmacien dans la prise de décisions dans le domaine du médicament contribue au développement du secteur et à la relance des entreprises, citant à titre d'exemple le groupe SAIDAL, le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) et la Pharmacie centrale des hôpitaux. S'agissant de la formation, le Pr Benhamdine a plaidé pour une année supplémentaire dans la formation universitaire des pharmaciens en vue d'améliorer leur performance, soulignant que la spécialité est réservée aux meilleurs bacheliers. Pour sa part, le ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, qui a présidé l'ouverture de ces journées scientifiques ayant regroupé des pharmaciens des secteurs public et privé ainsi que les laboratoires, a mis en exergue le rôle du pharmacien dans la stabilité du secteur, appelant à la création d'une synergie entre ce spécialiste et le médecin afin de conférer d'avantage d'"efficacité" à la chaîne de soin. Concernant la location de diplômes pour l'ouverture d'officines, le ministre a souligné que "la gestion d'officines par des personnes inaptes est inadmissible", ajoutant que son département prendra en charge ce problème. M. Ould Abbes a saisi cette occasion pour saluer les efforts déployés par les importateurs, producteurs, distributeurs de médicaments et pharmaciens dans le but de veiller à la stabilité du secteur et d'éviter la pénurie de médicaments, rappelant que la production nationale a atteint 47 pc des besoins nationaux en 2011. Le coordinateur de médicaments et technologie essentielle de la région Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Jean-Marie Trapsida, a évoqué le rôle de l'Organisation des Nations unies dans la garantie de médicaments de qualité avant de soulever les répercussions de la mondialisation sur la production du médicament. Il a expliqué que l'augmentation du nombre d'opérateurs en matière de fabrication et de commercialisation des médicaments, à laquelle s'ajoute les besoins sanitaires croissants de la population, induit plus de risques liés aux médicaments, ajoutant que l'OMS veille au contrôle de la qualité en collaboration avec des organisations internationales et des associations.