La Suisse avait joué un rôle de "neutralité active" lors de la guerre de libération de l'Algérie, a indiqué dimanche à Alger l'historien au ministère Suisse des Affaires étrangères, le Pr. Marc Perrenoud. "Cette neutralité active envers l'Algérie lors de la guerre de libération se traduisait par des actions humanitaires et des activités diplomatiques", a expliqué le Pr. Perrenoud lors d'une rencontre internationale, organisée à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Il a ajouté dans le même cadre que la neutralité active de la Suisse lors de la guerre de libération de l'Algérie apparaissait sous forme d'actions humanitaires par le biais d'organisations internationales tels la Croix rouge, le haut-commissariat aux réfugiés et des organisations pour venir en aide aux enfants algériens. Pour ce qui est des activités diplomatiques initiées par la Suisse au profit de l'Algérie, le Pr. Perrenoud a indiqué que son pays avait joué le rôle de médiateur entre l'Algérie et la France à la fin de la guerre d'Algérie. "Entre 1961 et 1962 la Suisse a été le médiateur lors des négociations secrètes entre des représentants du FLN et des envoyés du général De Gaulle à Lucerne avant même la première phase des négociations d'Evian", a-t-il ajouté. Les travaux de cette rencontre internationale axée sur le thème "Algérie 50 ans après : libérer l'histoire" a débuté dimanche matin à Alger avec la participation d'historiens, chercheurs et universitaires algériens et étrangers. Cette rencontre de trois jours (1-3 juillet), qui se tient à la Bibliothèque nationale, est organisée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) en partenariat avec le quotidien national La Tribune.