La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé vendredi avoir rejeté la demande en appel de mise en liberté provisoire de l'ex-président ivoirien Laurent Gbabgo. "Il est approprié de confirmer la décision contestée car elle n'a été affectée d'aucune erreur", a expliqué la juge Sanji Mmasenono Monageng, au cours d'une audience publique devant la CPI. La défense de l'ancien président avait déposé le 1er mai une requête demandant la libération provisoire de M. Gbagbo, assurant que cela lui permettrait de "récupérer physiquement et moralement" avant d'entamer "la procédure judiciaire". Elle a également affirmé que M. Gbagbo n'avait pas les moyens financiers de prendre la fuite, ses avoirs ayant été gelés. La juge Monageng a de nouveau réfuté ces arguments, indiquant que la CPI avait reçu des preuves montrant que des avoirs de M. Gbagbo ou de sa femme n'avaient pas été gelés. Premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 67 ans, est soupçonné d'être "co-auteur indirect" de crimes contre l'humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011. Son refus de céder le pouvoir à l'actuel président, Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise qui avait fait 3.000 morts.