Le Conseil de sécurité a décidé vendredi de proroger le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) jusqu'au 31 mai 2013. En adoptant cette résolution, le Conseil a affirmé que la situation complexe que connaît la Guinée-Bissau a compromis la bonne exécution du mandat qu'il a confié au BINUGBIS. Dans son rapport sur l'évolution de la situation dans ce pays africain et sur les activités de ce Bureau, le Secrétaire général de l'ONU a observé que les forces de défense et de sécurité ne sont toujours pas placées sous le contrôle et la surveillance des autorités civiles. Il a aussi estimé gravement préoccupantes ‘‘les tentatives de manipulation constantes des forces armées par certains politiciens animés d'intérêts sectaires''. Cette situation, a poursuivi Ban Ki-moon, ‘‘entrave le bon fonctionnement des institutions publiques et souligne la nécessité urgente de modifier radicalement la manière de faire de la politique dans le pays, ainsi que de réformer impérativement les secteurs de la sécurité et de la justice''. Par cette résolution, le Conseil de sécurité s'est dit ‘‘gravement préoccupé par la situation en Guinée-Bissau depuis le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012, qui a remis en cause le processus électoral dans ce pays''. Par ailleurs, le Conseil de sécurité exige à nouveau des forces armées qu'elles se soumettent pleinement à la tutelle du pouvoir civil. Il demande également aux parties prenantes en Guinée-Bissau de continuer d'œuvrer à approfondir le dialogue politique interne de façon à créer un climat propice à la tenue d'élections libres, justes et transparentes, acceptables pour tous, en vue du rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel et de la stabilisation à long terme du pays.