Le nouveau siège de la commune de Larbaâ, une localité distante de 55 km de Batna, complètement désertée par sa population durant la décennie noire, a été ouvert mercredi suscitant l'espoir d'un proche retour de ses habitants à leurs terres. L'ancien siège de la commune avait été incendié en 1994 par des groupes terroristes qui avaient contraint les habitants à fuir leurs terres vers les communes voisines de Tazoult, d'Ain Touta et de Bouzina. Le président de l'Assemblée populaire communale (APC), M. Abdelhamid Bada, a estimé que l'ouverture de ce nouveau siège, vers lequel seront transférés les services communaux installés, depuis deux ans, dans des structures en préfabriqué, signe "une nouvelle naissance pour cette commune". Une enveloppe de 30 millions de dinars a été puisée des programmes communaux de développement (PCD) pour la réalisation du siège de cette commune, aujourd'hui entièrement achevée, ainsi que de trois classes scolaires, d'une salle de soins et d'un forage artésien. Le chef de la daïra de Bouzina (de laquelle relève administrativement la commune de Larbaâ), Omar Rebaï, soulignant qu'un quota de 120 logements ruraux a été réservé aux habitants de la commune, a indiqué que des efforts sont déployés pour le désenclavement de cette localité par la réhabilitation de 8 km de la route reliant le chef-lieu de la commune à Taksrit, donnant sur la RN 87. Au cours des deux dernières années, de nombreux agriculteurs de Larbaâ ont repris l'exploitation de leurs terres agricoles qu'ils travaillent le jour et les quittent, le soir venu.