Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué lundi le succès du Mécanisme africain d'examen par les pairs que 17 pays africains, dont l'Algérie, ont appliqué jusqu'à maintenant depuis sa mise en place en 2003. Ce processus ''a non seulement favorisé un meilleur leadership et un dialogue national plus constructif mais aussi une plus grande participation des citoyens aux décisions qui les concernent'', s'est félicité M. Ban lors du débat d'un panel de haut niveau sur l'innovation africaine dans le domaine de la gouvernance qui se tient depuis lundi à New York. ''Le Mécanisme africain d'examen par les pairs (MAEP) a renforcé une culture politique démocratique entre les gouvernements africains'', a-t-il poursuivi, Ce débat marque le début d'une série d'activités au siège de l'ONU dans le cadre de ''la semaine africaine'', qui portent sur les progrès réalisés dans la mise en £uvre de l'initiative de croissance et de développement du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD). La semaine de l'Afrique coïncide cette année avec le 10ème anniversaire du MAEP, dont la création avait été initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux côtés de ses homologues sud-africain et nigérian, et avec le cinquantenaire de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine devenue, depuis 2002, l'Union africaine (UA), rappelle-t-on. Le secrétaire général de l'ONU a ainsi rendu hommage aux 17 pays qui ont finalisé les auto-évaluations dans le cadre du MAEP, un instrument de promotion de la bonne gouvernance sur la base de l'appropriation et du partenariat entre toutes les parties prenantes à la vie politique, économique et sociale. ''L'exercice a montré la nécessité de mieux gérer les ressources naturelles, de lutter davantage contre la corruption, la xénophobie, le chômage des jeunes, le crime organisé et le terrorisme'', a déclaré M. Ban. Avant tout, a-t-il poursuivi, le MAEP ''souligne la nécessité de mettre fin aux changements anticonstitutionnels de gouvernement et, quand ils se produisent, à réagir vigoureusement pour défendre les principes''. Le chef de l'ONU a indiqué que le moment est, désormais, venu d'approfondir et d'élargir le processus à davantage de pays. L'objectif, selon lui, est que tous les pays d'Afrique participent à cet examen et c'est ce que les Africains attendent de leurs dirigeants. Pour le patron de l'ONU, ''ce que le MAEP fait pour la gouvernance, le NEPAD le fait pour le développement. Ensemble, ils aident l'Afrique à avancer sur la voie de la démocratie et du développement, pour le bien des peuples du continent''. Il est à rappeler que l'Algérie a été un des premiers pays à être évalué dans le cadre du MAEP, en présentant deux rapports d'étape en 2009 et 2012 sur la mise en £uvre de son programme d'action national sur la gouvernance qui a intégré les recommandations issues de l'évaluation. L'adhésion des pays au MAEP est volontaire alors que 17 des 33 pays membres de ce Mécanisme ont, jusqu'à ce jour, achevé leur auto-évaluation et ont fait l'objet d'évaluation par les pairs au cours des réunions des chefs d'Etat et de gouvernement de ce mécanisme.