Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souligné mardi à Alger le principe "intangible" des Etats africains de résoudre eux-mêmes leurs problèmes "principe qui découle de la philosophie même de l'Union africaine". Au cours d'une conférence de presse à l'issue du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité an Afrique dont les travaux à Alger ont duré trois jours, M. Lamamra a affirmé que "le principe des solutions africaines à des problèmes africains est intangible et découle de la philosophie même de l'Union africaine". "Ce principe veut dire que nous ne sommes pas renfermés sur nous-mêmes, mais que nous sommes plutôt maîtres de notre destin s'agissant de la bonne décision que nous avons à prendre pour la résolution des problèmes qui se posent", a ajouté le ministre, mettant l'accent sur le fait que la décision qui doit être prise au sujet du règlement des problèmes de l'Afrique "doit être africaine et prise dans le cadre de la légitimité (chefs d'Etat, Conseil de paix et de sécurité africain, ministres des AE)". Pour le chef de la diplomatie algérienne, le choix du règlement des problèmes africains par des Africains devrait s"effectuer à partir de la base, à travers la mobilisation de moyens propres au continent africain, ensuite, en cas de besoin, avec l'aide de la partie qui doit nous aider à régler ces problèmes". "Cette mission, a-t-il poursuivi, incombe au Conseil de sécurité de l'ONU qui est responsable de la paix et de la sécurité dans le monde". "Notre appel à l'aide d'autrui ne s'inscrit pas seulement dans le cadre de l'aide mais dans celui des responsabilités assignées à toutes les composantes de la communauté internationale dans la préservation de la paix en Afrique à l'instar des autres régions du monde", a indiqué M. Lamamra. A une question relative à la focalisation de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les responsables africains M. Lamamra a affirmé que le dernier Sommet extraordinaire africain "avait tranché ce problème et déclaré son opposition catégorique à l'égard de la position de la CIJ qui jette son dévolu uniquement sur les responsables africains. Avant de conclure, le ministre a réitéré la solidarité de l'UA avec les responsables concernés par des poursuites pénales à l'instar des présidents du Soudan et du Kenya, dans la mesure où ces chefs d'Etat représentent un symbole dans chacun de leurs pays.