Les différents titres de la presse nationale reviennent dans leur édition de mercredi sur l'attention qu'accordent les six candidats à la présidentielle du 17 avril à la jeunesse, un des grands thèmes de la campagne électorale. Au dixième jour cette campagne électorale, les six candidats à cette élection s'étaient adressé aux jeunes, en leur promettant un accès aux hautes responsabilités (au sein de l'Etat) et aux futurs programmes de construction de logements, écrit le journal public El Massa. Pour El Moudjahid, le dixième jour de la campagne a été l'occasion d'évoquer aussi bien la "question récurrente" de la révision de Constitution, la stabilité du pays que "la place de la jeunesse dans l'échiquier politique ainsi que sa prise en charge". "La campagne électorale, pour le compte de la présidentielle du 17 avril, a tout révélé ou presque sur les intentions des candidats sur le plan économique. Un aspect qui focalise le plus l'attention du citoyen, notamment la tranche des jeunes. Toutes les promesses convergent, à quelques différences près, vers les mêmes préoccupations", note-t-il. Horizons affirme que c'est plutôt le thème de la stabilité qui a été sur toutes les lèvres des candidats. "Les six candidats sont unanimes à mettre en avant la stabilité du pays, l'unité nationale et la participation massive au prochain scrutin (...) Si le principe de la préservation de la stabilité du pays constitue le dénominateur commun à tous les candidats, il reste que chacun l'exprime à sa façon", souligne-t-il. Echaab (arabophone) constate que la campagne électorale s'est beaucoup animée dans sa deuxième semaine autour des thèmes en rapport à la crise du logement et aux préoccupations de la jeunesse. Par ailleurs, les journaux privés ont mis en exergue les appels pressants des six candidats à un vote massif le jour du scrutin. Dans sa rubrique "Analyse", le Quotidien d'Oran revient ainsi sur "les appels pressants et insistants" des candidats qui "exhortent les électeurs à se rendre en masse aux urnes le 17 avril". "Les candidats ou leurs représentants ont cependant beau marteler à l'unisson ce leitmotiv de la participation, ils ne semblent pas convaincre à en juger par l'indifférence populaire à laquelle sont confrontés leurs campagnes électorales", nuance-t-il. L'Expression estime dans un article que "l'abstention angoisse les candidats". "Les candidats, toutes tendances confondues, sont unanimes: ils plaident tous pour une participation massive à l'élection présidentielle. Devant le désintérêt affiché par le citoyen lambda à la chose politique, les candidats tentent d'adopter différentes thématiques pour convaincre", souligne-t-il. Le même journal enregistre la multiplication des appels à une "transition politiques" qui émanent aussi bien de candidats à la présidentielle, d'anciens responsables de l'Etat que des partisans du boycott du scrutin du 17 avril. El Khabar s'est contenté de rapporter les déclarations des candidats qui ont promis aux jeunes de "les impliquer dans le développement local", alors qu'El Yaoum a rapporté que le gouvernement a décidé de débloquer une première tranche de 15 millions de dinars des subventions de l'Etat aux six prétendants à la magistrature suprême. "Après dix jours de campagne électorale, les problèmes de proximité des citoyens ne semblent toujours pas retenir l'attention des candidats ou très peu", estime El Watan dans un commentaire. "Les difficultés concrètes de santé, d'éducation, la hausse du coût de la vie ou l'insécurité au quotidien ne sont pas abordés. Tout comme les questions liées à l'environnement et à l'amélioration du cadre de vie des Algériens n'ont retenu l'attention des prétendants à la magistrature suprême", explique-t-il. Liberté, qui revient sur les sorties du candidat Ali Benflis notamment à Médéa et de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, à Chlef, rapporte également les discours de campagne des autres candidats à cette élection présidentielle. ''Au secours, l'Ex-FIS revient'', ''Sellal utilise les moyens de l'Etat et des entrepreneurs'', ''Pour un conseil national élu de l'information'' (Belaïd Abdelaziz), ou ''les ministres s'investissent dans la campagne: un gouvernement au ralenti'', sont les principaux titres réservés à la campagne électorale de Liberté. Pour la Tribune, "la campagne électorale amorce sa dernière ligne droite. La ruée vers le Palais El Mouradia s'intensifie. Les six candidats et leurs collaborateurs font feu de tout bois pour s'offrir les faveurs médiatiques des 'peoples' et des anciens responsables".