Le respect des mesures d'hygiènes aux normes internationales pour limiter les infections liées au syndrome coronavirus, a été fortement recommandé mercredi à Alger par des experts en la matière. Le coronavirus est un virus apparenté au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), à transmission aérienne et touchant les voies respiratoires. Il se manifeste par l'apparition de la fièvre, de la toux, des céphalées, des troubles respiratoires, digestives et une atteinte rénale pouvant causer la mort. Le Pr Abdelkrim Soukehal, épidémiologiste au CHU Beni Messous, qui intervenait lors d'une conférence-débat organisée au forum du quotidien El Moudjahid, a indiqué que des protocoles d'hygiène rigoureux doivent être suivis dans tous les lieux publics, notamment les centres de soins. Il a relevé, à ce propos, qu'il y avait "un problème de gestion du risque de contamination et dans l'application des règles d'hygiène". Expliquant les mesures d'hygiène, l'intervenant a rappelé que le lavage des mains était primordial et qu'il devait se faire, à la fois, avec du savon et une solution hydro-alcoolique, pour la désinfection. Pour la tenue en milieu hospitalier, le Pr Soukehal a indiqué qu'elle devait comprendre une blouse, sous-blouse et chaussures adaptées, rappelant que le lavage de la tenue hospitalière "devait se faire dans les centres de soins et non à domicile". Concernant le personnel hospitalier, en contact avec le malade, le spécialiste a précisé qu'il devait porter un masque, des gants et des lunettes à usage unique. Le malade doit aussi faire l'objet d'une hospitalisation, dans une chambre individuelle et limiter le contact avec autrui. Quant aux déchets hospitaliers, le conférencier a souligné qu'ils devaient passer par un processus de stérilisation pour être transformés en déchets ménagers et être recyclés. Au sujet des personnes qui séjournent aux Lieux Saints de l'islam, le Pr Soukehal a recommandé la prudence à travers le lavage régulier des mains, le port d'un masque et la consultation d'un médecin en cas de signes cliniques s'apparentant à la pathologie respiratoire. Le même spécialiste a aussi suggéré aux personnes ayant séjourné en Péninsule arabe et présentant de la fièvre, des difficultés respiratoires et de la toux, de se rendre, au plus vite, au centre hospitalier le plus proche. Aucun traitement ni vaccin n'existe actuellement pour le coronavirus et la prévention demeure le meilleur moyen de s'en prémunir, selon le même spécialiste.