Les parties civiles, victimes de la banqueroute de Khalifa Bank, entendues mercredi par le juge du tribunal criminel près la Cour Blida dans l'affaire Khalifa, Antar Menouar, ont tous déclaré avoir été lésées dans les remboursements de leurs dépôts. Rachid Maouch, pharmacien de profession, a indiqué avoir déposer la somme de 5 millions de DA en 2002, sans pourvoir toutefois récupérer la somme déposée à l'agence de l'hôtel Saint Georges (Alger). L'intervenant a expliqué que lorsqu'il s'est présenté à l'agence pour retirer son argent, en 2003, on lui a signifié, qu'il "n'y avait pas suffisamment de liquidités". Le même intervenant a soutenu n'avoir rien eu auprès de l'administrateur, alors que le liquidateur lui "a remboursé 5% de la somme déposée". Maouch a été cependant mis à rude épreuve devant le procureur général qui a précisé, qu'"il s'agissait de bons de caisse et non de placements à terme". Le magistrat, Antar Menouar, a indiqué, dans son intervention, que "l'Etat n'abandonnera pas les citoyens victimes de la banque Khalifa", estimant que "le remboursement doit se faire sur des bases juridiques". Abed Omar, qui était aussi partie civile ainsi que représentant d'autres clients de la banque, a exprimé son "insatisfaction" quand son argent en devise lui avait été remboursé en monnaie nationale. Le même intervenant s'est interrogé pourquoi "la Banque d'Algérie n'avait pas fait de contrôle chez Khalifa Bank". Le représentant de l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière), de Sétif, Bouguerra Hossam, a déclaré que "la somme déposée auprès de la banque Khalifa, estimée à plus de 74 milliards de centimes, n'a pas été récupérée à ce jour". La même source a fait savoir que l'OPGI de Sétif a pu se faire rembourser 5% du placement auprès du liquidateur. Pour sa part, le représentant juridique de l'OPGI de Mostaganem, Fahem Mohamed, a affirmé que la décision du dépôt de l'argent auprès de Khalifa Bank avait été prise par le Directeur général et que le Conseil d'administration n'a pas été consulté. L'OPGI de Mostaganem, selon la même source, avait déposé, deux fois la somme de 100 millions DA, le premier versement contre un taux d'intérêts de 7,75% alors que le second contre 11%. L'OPGI avait pu récupérer 5% auprès du liquidateur Moncef Badsi.