La presse nationale a consacré de nombreux commentaires à la fête de l'indépendance de l'Algérie et de larges espaces au message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé aux Algériens à l'occasion de cette date historique. "Un droit de mémoire à transmettre aux générations", titre le quotidien Le Jeune Indépendant, notant que la colonisation française avait fait subir au peule algérien "enfumade, exil des résistants en Nouvelle Calédonie, massacres, oppression, brimades, humiliations, assassinats, torture à grande échelle et bombardement au napalm des populations civiles". "S'il existe un système colonial dont la barbarie n'a d'égal que les crimes commis en son nom, c'est bien le colonialisme français. Aucun système colonial n'avait jusqu'à l'agression française contre l'Algérie en 1830 atteint les cimes de l'ignominie et de l'injustice (...)", a soutenu le même journal qui a consacré un dossier à cet événement. Pour sa part, le quotidien La Tribune, cette date est "Un 5 juillet qui marque le début d'une nouvelle ère", symbolisant la résurrection de la Nation algérienne, car elle avait mis fin à 132 ans de colonisation, "d'exploitation, et de souffrance sous le joug colonial". De son côté, El Moudjahid, souligne que cette "date symbolique" est un "jour très singulier" et "très remarquable" dans l'histoire du pays qui, après 132 ans de colonisation, "d'affres et de sévices, vient mettre un terme à une guerre meurtrière qui a coûté la vie à un million et demi de martyrs". "Le jour de l'indépendance représente non seulement cette dignité retrouvée mais aussi ce sentiment de pouvoir vivre librement et de décider de sa propre destinée", a noté le même journal. Pour El Moudjahid, "aujourd'hui, certains oublient ces innombrables Aussaresses, ces Papon, ces Salon qui ont sévi partout, couverts, encouragés par leur administration, coupables de crimes et ajoutent leurs inconscience et inculture à ce ressentiment, à cette haine toujours vivace chez les nostalgiques qui traînent leurs guenilles de ces jours sombres en France". Le quotidien Horizons a noté, quant à lui, dans un éditorial intitulé "Vigilance" qu'à l'heure "du négationnisme et du révisionnisme, ancré dans la loi française du 23 février portant sur +le rôle positif+ de la colonisation, le devoir de vigilance s'impose pour faire barrage aux contrevérités historiques et au blanchiment des +crimes coloniaux+ imprescriptibles". Horizons ajoute que "notre jeunesse" doit cultiver le "souvenir du martyr" enduré par notre peuple 132 années durant, "un martyr fait de massacres, de spoliations de leur terre et d'une tentative d'éradiquer notre culture et notre identité et de nous reléguer au temps passé". Pour sa part, le quotidien arabophone El Chaab a relevé que la France coloniale a dépassé "les limites de la barbaries", en commettant "des massacres" contre les populations algériennes. El Chaab a soutenu, dans ce cadre, que la Révolution algérienne était le "seul salut" du peuple algérien qui avait enduré les affres du colonialisme durant plus d'un siècle, ajoutant que ces différentes étapes de l'histoire algérienne doivent être "ancrées dans la mémoire des nouvelles générations". Plusieurs journaux ont repris de larges extraits de l'entretien du ministre des Moudjahidines, Tayeb Zitouni, à l'APS notamment les volets relatifs à la restitution des archives de l'Algérie auprès de la France, aux disparus et à la question des harkis.