Le nouvel émissaire spécial des Nations unies (ONU) pour le Yémen, Martin Griffiths, aura la lourde tache de relancer la médiation entre les belligérants qui refusent de s'asseoir à la table des négociations, dans l'objectif de mettre un terme au conflit armé qui frappe le pays, depuis près de quatre ans, sur fond de crise économique et humanitaire sans précédent. Nommé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le 14 du mois en cours, M. Griffiths qui dirige la fondation European Institute of Peace basée à Bruxelles, devra apporter une vaste expérience dans la résolution du conflit, en axant ses efforts sur la négociation, la médiation et les affaires humanitaires. Il sera confronté à une situation que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde". Une situation confirmée par le Comité international de la Croix-Rouge, qui a établi qu'un million de personnes sont atteintes de cette épidémie, dont un tiers d'enfants. Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a appelé la communauté internationale à se montrer généreuse en finançant l'assistance humanitaire pour les millions de Yéménites affectés par une situation catastrophique. l'ONU et ses partenaires se trouvent en cette étape cruciale sous la contrainte de fournir de la nourriture à plus de 8,5 millions de Yéménites, des services nutritionnels à 5,6 millions d'enfants, femmes enceintes et mères et de l'eau potable à 5,4 millions de personnes, a-t-on indiqué. Plus de 1.400 écoles et 650 établissements de santé sont également inscrits au programme de la reconstruction urgente de l'ONU et des organisations internationales. Dans cette perspective, une conférence internationale sur le Yémen se tiendra à Genève le 3 avril prochain, a annoncé l'ONU.