Les travaux de la 6e Conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance ont débuté vendredi à Alger en présence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, et de pas moins de 100 participants venus de 53 pays. La cérémonie d'ouverture de la 6e édition de la Conférence: "Le Droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui", a été présidée par le président Ghali, qui a, dans son allocution, indiqué que "cette conférence internationale à laquelle nous a habitués l'Algérie constitue une étape importante pour faire connaitre la cause sahraouie à travers une série d'intervention traitant divers sujets profonds et qualitatifs avec une large participation des pays des quatre continents". "Je saisis cette occasion pour renouveler mes remerciements à tous ceux qui ont participé à l'organisation de cet événement...", a-t-il ajouté, affirmant que "la forte présence reflète l'ampleur de la solidarité internationale avec la lutte du peuple sahraoui et sa cause juste". Après avoir rappelé que la résistance est "un droit légitime pour tous les peuples qui luttent pour leur liberté et dignité", le président Ghali a ajouté que le peuple sahraoui sous la direction de son seul représentant légitime, le Front Polisario, qui célèbre cette année son 45e anniversaire de sa création, "persévère dans sa résistance avec le soutien de ses alliés et amis à travers le monde, avec une volonté infaillible et un engagement solide pour atteindre son but suprême pour le recouvrement de sa souveraineté sur tout le territoire sahraoui, libre et indépendant". Prévue sur deux jours, la conférence réunie, outre des délégations sahraouies en provenance des camps des réfugiés, des territoires sahraouis occupés et de l'étranger, une centaine de participants issus de 53 pays d'Afrique, d'Amérique latine, du monde arabe, et d'Europe. Figurent parmi les invités à la conférence, des représentants de la société civile, des élus nationaux et locaux, des hommes politiques, des universitaires, des intellectuels et des journalistes. La nouveauté de cette année, selon les organisateurs, est la participation remarquable du monde arabe. Un nombre important de représentants de la société civile, des juristes, des hommes politiques en provenance d'Egypte, Jordanie, Syrie, du Liban et probablement d'Arabie saoudite et du Koweit, sont en attendus à ces assises. Au menu du premier, jour un panel de communications introductives: "Le principe d'autodétermination et la responsabilité de l'ONU dans le conflit du Sahara occidental qui sera présentée par le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), Pierre Galand", "Les violations des droits de l'homme dans les Territoires occupés du Sahara occidental et le Droit international humanitaire" prévue par le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, l'Italien Gian Franco Fattorini, "Le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc et les jugements de la Cour de Justice de l'Union Européenne programmée par l'avocat du Front Polisario, Gilles Devers". Le programme comprend également une communication prévue, coté sahraoui, par la militante sahraouie, Aminatou Haider, sous le thème: "la Résistance pacifique des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental". Figurent également au programme d'autres communications intitulées: "L'Etat sahraoui : gouvernance, défis et réponses aux attentes populaires", "L'Union africaine (UA) et le conflit du Sahara occidental", "Le Droit des peuples colonisés à la résistance". Co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), et l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, la Conférence d'Alger, se veut, entre autres, une occasion pour exiger l'application rapide de la résolution 1514 de l'ONU relative au droit des peuples à l'autodétermination ainsi que pour briser l'embargo médiatique imposé par l'occupation marocaine aux populations sahraouies dans les territoires occupées et encourager, par la même, les médias à se rendre dans les territoires occupés.