L'attachement des Algériens à leur référent religieux national a été un facteur essentiel pour la restauration de la sécurité et la stabilité durant de longues ères, a affirmé, mardi à Ouargla, le représentant du ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mourad Maiza. Intervenant en ouverture des travaux de la 5ème édition du colloque international de la Tariqa (confrérie) El-Kadiria sur "Le référent religieux et son rôle dans la sécurité et la stabilité de l'Etat algérien", M. Maïza a indiqué que "le référent religieux national a été farouchement défendu par de valeureux hommes de lettres et Oulémas de différentes régions du pays", avant de rendre hommage "aux indéniables et louables efforts déployés par l'Algérie dans la propagation des préceptes de l'Islam". "La vigilance des institutions de l'Etat a largement contribué à l'immunisation du référent religieux national de certaines idées erronées à objectif douteux", a soutenu M. Maïza, ajoutant que ces institutions constituent "une contribution à la Nation musulmane dans la préservation des efforts des aïeux". L'intervenant a indiqué, en outre, que ce colloque est "une preuve tangible témoignant de la mission grandiose des zaouïas en Algérie, dont celle d'El-Kadiria, pour la défense et la préservation du référent religieux national", tout en soulignant que "ces confréries poursuivent leur mission de propagation des sciences et valeurs religieuses, selon le mode ancestral sunnite et la lutte contre les idées susceptibles de nuire à notre référent". Le président du Haut Conseil Islamique (HCI), Abou Abdallah Ghoulam Allah, a, de son côté, considéré que "la Tarika El-Kadiria, qui a donné naissance à l'Emir-Abdelkader El-Djazaïri, est mère des autres confréries soufies", avant de mettre en avant "le rôle du référent religieux national dans la diffusion des valeurs nationales, leur valorisation et l'abnégation et l'amour de l'autre". Le Cheikh de la Tariqa El-Kadiria en Algérie, et en Afrique en général, Hacène Hassani a, pour sa part, appelé à "l'unité entre les confréries soufies, le rejet des conflits, la coopération pour le triomphe du référent religieux national et le refus des différentes formes de discorde et de division", avant d'insister sur "la nécessaire union contre toute velléité de nuire à la stabilité du pays". Placée sous le signe "Serment, fidélité et continuité", cette rencontre (6-8 novembre), qu'abrite la maison de la culture Moufdi Zakaria à Ouargla, se déroule avec la participation d'une cinquantaine d'Ouléma et de personnalités religieuses venus d'une vingtaine de pays de différents continents. Son programme prévoit une série de communications sur des thèmes afférents aux "soufisme et ses courants de pensée", "les référents nationaux et religieux", "les valeurs de respect et de connaissance de l'autre" et "le soufisme et la dimension référentielle nationale". La culture du référent national et du dialogue et leur rôle dans l'éradication des sources d'exagération et d'extrémisme, les efforts de la Tarika El-Kadiria en Algérie dans l'ancrage et la préservation de l'identité nationale religieuse et la spécificité doctrinale, figurent aussi parmi les thèmes retenus. Fondée à la fin de 1851 dans la région de Rouissat, périphérie d'Ouargla, par Cheikh Sidi Mohamed Tayeb Benbrahim, dont la lignée remonte à Cheikh Sidi Aïssa Ben Si Abdelkader El-Djilani El-Baghdadi, la zaouia El-Kadiria a assumé un grand rôle dans la résistance populaire dans la région, sous la houlette de Cherif Ben-Mohamed Benabdallah, connu sous le nom du "Sultan de Ouargla". La zaouia s'est attelée, après l'indépendance, à poursuivre ses nobles missions de propagation du Savoir et des valeurs de l'Islam, l'enseignement du saint Coran, de l'exégèse et de faire rayonner les valeurs de fraternité, de cohésion sociale et de dénouement des conflits et de soutien et solidarité avec les couches défavorisées.