Rôle n Une zaouia ne peut être politisée. Elle joue un rôle dans l'unité nationale et la lutte contre les ennemis de l'Algérie. En marge de l'ouverture hier des travaux du 4ème colloque national de la Tariqa El-Kadiria qu'abrite la Maison de culture Moufdi Zakaria de Ouargla, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a tenu à clarifier qu'une zaouia datant de plusieurs siècles ne pourra en aucun cas faire l'objet d'un ordre d'un ministre ou d'un quelconque responsable. Une réponse ferme aux interrogations au sujet des récentes visites de l'ex-ministre de l'énergie Chakib Khalil au niveau des zaouias, «une zaouia est ouverte à tous. Tout le monde peut la fréquenter. Elle est libre d'accueillir qui elle veut» a-t-il répondu aux journalistes. Celui qui veut politiser, selon lui, la visite de l'ex ministre de l'Energie à la zaouia ne sait pas ce que c'est qu'une zaouia et les missions qu'elle remplit. A propos de ces missions justement, le ministre a exprimé sa satisfaction quant au répondant des zaouias à l'appel du président de la République à la contribution de tous à la consolidation de la sécurité du pays et sa protection contre la fitna, tout en préservant le référent culturel et religieux. Dans son discours d'ouverture, Mohamed Aissa a, entre autres, évoqué l'important rôle que doit jouer toute zaouia, mosquée ou même université. Une zaouia, selon lui, a toujours milité en faveur de l'unité nationale, thème du colloque. Elle met en échec, d'après lui, toute tentative de division et de discorde, orchestrée par les ennemis de l'Algérie. Concernant l'actuelle édition de la rencontre» La Tariqa (confrérie) Kadiria et l'unité nationale qu'abrite en parallèle le siège de la zaouia sis à Rouissat, elle a été dédiée au Cheikh Abdelkader El Djilani El Baghadadi sous le haut patronage du président de la République. Elle veut démontrer selon ses organisateurs le rôle du soufisme en général ainsi que l'impact de la Tariqa Kadiria au sud-est du pays sur l'unité nationale. Pour sa part, Hassani El-Hassen Ben Mohamed Cherif, cheikh de la confrérie générale Kadiria en Algérie et en Afrique a évoqué l'importance des confréries soufies dans l'éducation et la préservation des principes de l'islam. La rencontre qui sera clôturée demain, jeudi, traite du soufisme et de la participation effective de la Kadiria dans la préservation de la religion. Outre les grands chouyoukhs de la Kadiria, elle voit la participation massive de personnalités religieuses venues de pays arabes et musulmans. Pour rappel, la zaouia Kadiria a été fondée vers 1851 par l'un des petits-fils du Cheikh Abdelkader El-Djilani, Cheikh Sidi Mohamed Tayeb Benbrahim.