Le secteur de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche s'emploie, de concert avec ses partenaires, à élaborer une feuille de route pour dynamiser le système de régulation des produits de la large consommation (SYRPALAC) dans la filière de pomme de terre, a déclaré mercredi à l'APS le président du Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre (CNIFPT), Guedmani Ahcène. Après avoir réalisé "une production record" de la pomme de terre, le ministère de l'Agriculture a élaboré, de concert avec le CNIFPT, un calendrier de travail dans le but de recueillir les propositions des agriculteurs au niveau de toutes les wilayas productrices de ce tubercule, a indiqué M. Guedmani. Le secteur s'emploie à introduire des quantités de la de pomme de terre au niveau de plusieurs wilayas dans le cadre du système SYRPALAC, a-t-il précisé. La production nationale de pomme de terre a atteint 20.000 tonnes au titre de cette saison, indiquent les estimations du Conseil. Des réunions ont été tenues cette semaine à Bouira, Ouargla et El-Oued à l'issue desquelles il a été annoncé la dynamisation du système SYRPALAC et l'introduction de plus de 6.000 tonnes de pomme de terre dans le cadre de ce système à Bouira et dans d'autres wilayas avec les mêmes quantités, a fait savoir M. Guedmani. Des propositions ont été formulées par les agriculteurs à la tutelle lors de ces réunions en vue de les examiner et prendre des décisions au cours de la semaine prochaine lors d'une réunion prévue entre le CNIFPT et des cadres du ministère, a-t-il ajouté. Parmi les principales propositions soulevées, la garantie des chambres froides et des dépôts, et le soutien des agriculteurs pour les aider à exporter leurs produits vers l'étranger. Le dit système devrait permettre de "réguler les prix en faveur de l'agriculteur et du consommateur", d'autant que l'agriculteur cède le kilogramme de pomme de terre à 18 ou 20 da, contre un prix oscillant entre 60 et 80 da chez les commerçants de détail, a-t-il poursuivi. L'entreprise Frigomedit veille actuellement à acheter des quantités de produits auprès des agriculteurs en vue de les stocker. Le président du CNIFPT a appelé le ministère de tutelle à aider les agriculteurs et à œuvrer pour la régulation des prix, notamment les prix de gros qui ne permettent pas à l'agriculteur de couvrir les frais de la production pour les prochaines années, ces derniers souffrant déjà depuis trois saisons. Afin de lutter contre la spéculation exercée par les médiateurs, M. Guedmani a préconisé d'aider les agriculteurs à exporter leurs produits, et à les transporter au niveau interne.