La République sahraouie dont une grande partie du territoire national est toujours occupée par le Maroc a appelé l'Union africaine (UA) et les Nations-Unies à assumer leurs responsabilités, en faisant pression sur l'occupant marocain pour qu'il cesse son occupation après s'être dérobé aux engagements pris à l'égard de la partie sahraouie, sous l'égide des deux organisations. Un appel contenu dans le communiqué publié lundi par le ministère sahraoui des Affaires étrangères, à l'occasion du 57e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), un certain 25 mai 1963, dans le contexte des luttes de libération menées par les peuples africains pour s'affranchir de la colonisation et en finir avec l'apartheid. "La République sahraouie, encore en proie à l'agression étrangère que constitue l'occupation par le Royaume du Maroc d'une grande partie de son territoire national, appelle l'Union africaine et les Nations-Unies à assumer leurs responsabilités, en faisant pression sur l'occupant marocain pour qu'il cesse son occupation, après s'être dérobé aux engagements pris à l'égard de la partie sahraouie sous l'égide des deux organisations", précise le communiqué. Le ministère sahraoui des Affaires étrangères a souligné que "le peuple sahraoui en lutte pour défendre sa liberté et sa souveraineté est fier d'appartenir à l'Afrique et à un Etat qui compte parmi les fondateurs de l'Union africaine, qui constitue le cadre où s'exprime l'aspiration commune des peuples du continent à la complémentarité et à l'intégration politique et économique". Le ministère a indiqué que la République sahraouie "œuvrera au sein de l'UA à promouvoir l'action collective de manière à réaliser les objectifs de l'Agenda de 2063 pour le développement et la paix, et contribuera aux efforts visant à unifier la voix de l'Afrique pour contrer les desseins d'un certain front au sein de l'Union qui tente d'appliquer des plans étrangers visant à créer un climat de division et d'instabilité, et à servir ses propres intérêts au détriment des peuples d'Afrique". Les dirigeants de l'UA avaient réitéré, lors de la célébration du 50e anniversaire de la journée de l'Afrique, le 25 mai 2013, "leur ferme engagement à consacrer les objectifs d'union et de libération, et leur attachement au principe du droit des peuples à l'autodétermination et à leur intégrité territoriale", a souligné le MAE sahraoui. Ces principes ont également constitué "les fondements voire l'essence de la philosophie de l'unité et de l'édification et les piliers de la stratégie africaine partagée" qui distingue l'Afrique.L'OUA a représenté, par ailleurs, le cadre continental dans lequel les leaders africains ont défini l'orientation et les politiques visant l'action collective et la coordination du mouvement de solidarité au service de la libération. Depuis sa création, l'OUA n'a cessé d'accompagner le combat et la lutte des peuples africains, en mettant en place une instance spéciale, en l'occurrence le Comité de libération de l'Afrique dont le siège est implanté à Dar Es-salam en Tanzanie.