La plateforme numérique algérienne de récitation du Coran "Maqraa", mise en place par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs au cours du Ramadan de l'année dernière, attire des milliers d'étudiants et de récitants d'Algérie et de l'étranger, a indiqué jeudi le directeur de l'orientation religieuse et de l'éducation coranique. La plateforme numérique "Maqraa", créée l'année dernière, durant le Ramadan suite à la fermeture des mosquées et des écoles coraniques dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du nouveau Coronavirus, "compte aujourd'hui des milliers d'apprenants de la récitation coranique d'Algérie et de l'étranger", a précisé à l'APS M. Mohand Azzoug. Il a fait état, dans ce sens, de quelque 60.000 utilisateurs d'Algérie et d'une quinzaine de pays de tous les continents du monde, affirmant qu'une centaine de cheikhs accrédités pour l'octroi de licences de récitation du Saint Coran assurent l'encadrement et le suivi de ceux qui font appellent à ce mécanisme électronique. Une cinquantaine au début, ces encadreurs seront renforcer par de nouveaux cheikhs et superviseurs afin de répondre à la demande croissante des inscriptions, appelées à augmenter encore à l'approche du mois sacré. Le renforcement de l'encadrement vise à faire de cette plateforme "un centre de rayonnement algérien d'enseignement du saint Coran" pour les pays du Sahel et les autres pays du monde, a-t-il ajouté rappelant que l'Algérie a, de tous temps, été une destination pour ceux qui souhaite obtenir la licence de lecture du Saint Coran. "Bejaïa, Tlemcen et autres berceaux du Saint Coran ont été un phare au Maghreb arabe pour les étudiants en sciences religieuses, notamment ceux en provenance du Machrek arabe, avant que ce rôle ne soit restreint durant l'occupation française", a rappelé M.Azzoug. Soulignant la hausse du nombre des récitants "licenciés", il a indiqué qu'une seule Zaouïa peut désormais accorder 1600 licences, à l'instar de la Zaouïa Cheikh Belkadi dans la wilaya de Tizi Ouzou. M.Azzoug a mis en avant, en outre, "le crédit" dont jouissent les chouyoukh récitants algériens à travers les pays musulmans, précisant que des demandes de participation à des jury de concours émanent chaque années de 15 à 18 pays. Par ailleurs, le directeur de l'orientation religieuse et de l'éducation coranique au ministère des Affaires religieuses s'est félicité de la généralisation de la récitation du Coran dans des familles entières, précisant que ce phénomène dénote de l'attachement de la société algérienne au Livre sacré. L'engouement enregistré d'année en année sur les écoles et classes coraniques, à travers toutes les wilayas du pays, a motivé après la propagation du Coronavirus, la mise en place de la plateforme du Coran électronique grâce à laquelle ces les apprenants ont eu la possibilité de poursuivre leur enseignement, a-t-il ajouté. La tutelle oeuvre l'élaboration d'un fichier national des récitants du Saint Coran, qui se comptent par milliers chaque année, en attendant l'élaboration du Statut des écoles coraniques, qui consacrera un volet à ceux qui ont suivi leur enseignement coranique dans les mosquées pour l'obtention d'un diplôme.