AYOUN (Territoires occupés) - Le collectif des défenseurs sahraouis des Droits de l'Homme (CODESA) a demandé aux Nations unies de mener "une enquête internationale" sur la torture et les mauvais traitements subis par les victimes sahraouies dans des centres de détention durant 30 ans au Maroc. Le collectif a insisté dans un rapport rendu public à l'occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, sur la nécessité de "mettre en application l'ensemble des recommandations présentées par la commission onusienne contre la torture qui stipule de soumettre toutes les protestations contre les actes de tortures à des enquêtes honnêtes et de lever l'impunité des officiels responsables de torture", a indiqué dimanche l'Agence de Presse Sahraouie (SPS). Le CODESA a invité le Haut commissariat des droits de l'Homme de l'ONU de visiter de nouveau la région et se rendre compte des violations des droits de l'Homme par le Maroc contre des civils sahraouis, appelant les Nations unies à fournir davantage d'efforts pour défendre les droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. Il a, par ailleurs, souligné auprès de l'ONU la nécessité de mettre en place un mécanisme onusien de défense des droits de l'Homme et les civils sahraouis, insistant sur "l'impératif de poursuivre les responsables marocains pour des crimes de torture". D'autre part, le collectif a exigé l'indemnisation des victimes de la torture conformément aux normes internationales en vigueur tout en leur assurant un traitement et une réinsertion sociale. Les Nations unies ont adopté le 26 juin journée internationale pour le soutiens aux victimes de la torture en guise de solidarité avec ces victimes.