L'écrivain et romancier Amine Zaoui a animé, samedi à Alger, une rencontre en hommage au romancier et sociologue Amar Belahcene, décédé le 29 août 1993. "Amar Bellahcene était un militant et un romancier de talent dont le style oscillait entre l'ironie et la poésie, la critique sociale et la politique", a indiqué M. Zaoui lors d'une rencontre initiée par le quotidien "Algérie News". "Bien qu'il soit considéré comme l'un des pionniers de l'étude de la sociologie du roman en Algérie, Amar Belahcene faisait partie des oubliés dans la culture algérienne, y compris dans les universités", a déploré M. Zaoui. L'intervenant s'est interrogé sur le fait que les textes de ce grand sociologue qui nous a quittés il y a 17 ans, ne soient pas enseignés dans les classes de sociologie et de philosophie à l'université. "Cet autodidacte et homme de culture qui se distingue de par son intelligence et sa fibre littéraire, a pu concilier entre la langue arabe classique et le parlé populaire avec un style poétique et dramatique distingué", a indiqué M. Zaoui qui a ajouté que les textes de ce romancier n'étaient pas étranges au lecteur arabe, et ce, bien qu'ils soient écrits en dialecte local. M. Zaoui a également rappelé que le défunt s'intéressait énormément à la question de la diversité linguistique et était ouvert sur les langues étrangères. Né le 13 février 1953 dans la région de Msirda (Tlemcen), Amar Belahcene est un autodidacte qui a pu, grâce à sa volonté, braver tous les obstacles pour poursuivre des études sanctionnées par un Doctorat en sociologie. Le romancier est décédé suite à une longue maladie laissant derrière lui un legs littéraire comptant plusieurs contes et études dont "Voix", "Les feux de la mer", "Fawanisses" ainsi que des recherches dans la culture algérienne.