Le gouvernement prévoit pour 2010 la persistance des mêmes tendances de déficit budgétaire enregistré durant l'année 2009, en raison de la hausse des dépenses de l'Etat induites par le programme quinquennal d'investissements publics 2010-2014. La déclaration de politique générale, présentée jeudi devant l'APN, a souligné que l'année 2010 s'annonce sous les mêmes tendances de déficit budgétaire enregistré durant l'année 2009, qui est le premier de la décennie, malgré la hausse des prix de pétrole. "L'année 2010 s'annonce sous les mêmes tendances, malgré une certaine remontée des cours du pétrole. Les exigences budgétaires du nouveau programme quinquennal d'investissements publics conjuguées avec une hausse aiguë des dépenses personnels de l'Etat qui découle des nouveaux régimes indemnitaires, ne manqueront pas de se refléter à la fin de l'année par un déficit marqué", précise le document de l'exécutif. Cette situation de déficit budgétaire, enregistrée après quelques années d'aisance financière met pleinement en valeur l'importance des mesures mises en place par le Chef de l'Etat au cours de la décennie, en matière de finances publiques, indique le document. Le document du Premier ministre souligne dans ce sens l'importance du Fonds de régulation des recettes (FRR), qui accueille désormais une épargne publique stratégique qui va servir à financer le programme d'investissements de l'Etat, alors que sa vocation d'origine était de couvrir la charge budgétaire du remboursement de la dette extérieure. Le FRR qui disposait de 1.842 milliards de DA à la fin de 2005, a vu ses avoirs augmenter à 4.316 milliards de DA à la fin 2009, un montant intégralement sauvegardé à l'issue du premier semestre 2010, selon le gouvernement. Dans ce cadre, il a noté que le remboursement partiel de la dette publique, ramenée par décision présidentielle à près de 800 milliards de DA à fin 2009, offre un second levier au Trésor public pour poursuivre le financement du programme de développement tout en veillant à la maîtrise des dépenses courantes. Soulignant la gestion rationnelle des avoirs extérieurs, introduite par le président de la République depuis le début de la décennie, le gouvernement a précisé qu'elle a permis au pays non seulement de réaliser un effort d'investissement et de développement sans précédent mais aussi de ramener le désendettement à un niveau jamais connu depuis l'indépendance, et de doter le pays d'une épargne extérieure stratégique qui n'a subit aucune perte durant la crise financière internationale. Selon les chiffres du document, les réserves de changes qui étaient inférieures à 5 milliards de dollars en 1999 (avec une dette extérieure alors proche de 29 mds de dollars) avaient atteint 43 mds de dollars à la fin 2004 (avec une dette extérieure de 22 mds de dollars), et 147 mds de dollars à la fin 2009 (avec une dette publique externe de 440 millions de dollars) totalisent 150 mds de dollars à fin août 2010. La dette extérieure représentait moins de 4 mds de dollars à la fin 2009, dont 10 seulement sont une dette de l'Etat, le reste étant porté par des opérateurs étrangers exerçant en Algérie. Toujours dans le domaine des finances publiques, le gouvernement a relevé que la baisse des prix de pétrole, due à la crise économique mondiale, a fortement impacté les revenus du Trésor à partir de 2009, se traduisant par une chute de 42 de la fiscalité pétrolière de 4.000 milliards de DA en 2008 à 2.400 milliards en 2009. Cette perte fiscale n'a pu être comblée durant cette période par la hausse de 20% de la fiscalité ordinaire, a fait constater le document.