Le Réseau méditerranéen des droits de l'homme (REMDH) a appelé les autorités marocaines à respecter leurs engagements internationaux, leur rappelant, ceux auxquels elles ont souscrit dans le cadre du statut avancé qui lui a été reconnu par l'Union européenne."Au moment où les autorités marocaines ont retiré à des journalistes leur accréditation, où la liberté de la presse marocaine est de plus en plus limitée, où le président du REMDH s'est vu refuser l'entrée au Maroc et où l'ensemble du processus de réforme de la justice est en panne, le REMDH tient à rappeler aux autorités marocaines les engagements qu'elles ont souscrits dans le cadre du statut avancé qui lui a été reconnu par l'Union européenne", relève le réseau dans un communiqué parvenu lundi à l'APS. "Ces engagements ne sont pas compatibles avec les violences perpétrées et la volonté de les dissimuler", souligne le réseau. Le REMDH appelle, en outre, l'Union européenne à se saisir de ces "graves violations, revoir les accords passés avec le Maroc et à exiger de son partenaire le respect des libertés publiques et individuelles dans cette région". Le réseau demande également aux autorités marocaines, de "respecter la liberté de la presse et de mener dans les plus brefs délais une enquête" sur la vague de répression menée par les forces marocaines contre les camps de la liberté à Gdeim Izik et à El-Ayoun occupée. "L'assaut donné à ces campements a entraîné des violences insoutenables ", souligne le REMH qui rappelle que le campement a été installé par des milliers de Sahraouis qui protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie. "L'intervention des forces de l'ordre pour évacuer et détruire le campement s'est avérée périlleuse et lourde de conséquences", rappelle encore le réseau qui souligne que le nombre de morts, de blessés et de disparus "témoigne de l'ampleur de la répression contre la population sahraouie". Le REMDH, qui exprime sa "plus vive inquiétude" et "condamne fermement" l'usage de la violence à l'encontre de la population sahraouie, demande enfin que les observateurs souhaitant se rendre sur place pour s'informer sur la situation qui prévaut, "puissent le faire sans entrave et dans les meilleurs délais".