L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé samedi de maintenir inchangés ses quotas de production lors de sa réunion extraordinaire à Quito. Reconduit pour la septième fois consécutive depuis janvier 2009, ce statu quo était attendu, le secrétaire général de l'Opep ainsi que la quasi-totalité des ministres présents à Quito ayant fait savoir avant la réunion qu'un changement des quotas serait très improbable, en dépit de la récente hausse des cours du baril au-dessus du seuil de 90 dollars pour la première fois depuis plus de deux ans. "La conférence a décidé de maintenir ses niveaux actuels de production" fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009, indique le communiqué final de la 158e réunion de l'Opep. "L'accroissement de la consommation mondiale de brut sera moins important en 2011 qu'en 2010, et ce ralentissement est couplé avec un ensemble des risques pouvant menacer la fragile reprise de l'économie mondiale, dont les possibles effets négatifs d'une +guerre des devises+ et les craintes d'une nouvelle crise bancaire en Europe", explique le communiqué. "Tout cela peut affecter négativement la demande planétaire de brut", alors que l'offre et les capacités de productions restent "amples", a fait valoir le document. Le niveau actuel des cours est "confortable à la fois pour les producteurs et les consommateurs", a déclaré à l'ouverture de la réunion, le ministre équatorien du Pétrole, Wilson Pastor-Morris. Tout comme l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Opep a relevé vendredi dans son rapport mensuel ses prévisions de consommation mondiale de brut pour 2010 et 2011.