Le trafic de carburant dans les wilayas ayant de l'est du pays, dont Annaba, Souk Ahras et Tébessa, a atteint des proportions alarmantes, a déclaré à El Khabar une source au sein de la direction des douanes, rassurant dans le même sillage que le contrôle a été renforcé dans ces wilayas faisant face actuellement à une pénurie des carburants, tout particulièrement le gasoil. La hausse des quantités introduites en Tunisie par les réseaux de contrebande est justifiée par notre source par la guerre en Libye, précisant que les trafiquants de carburant se rabattaient sur le marché libyen, mais vu la guerre qui sévi dans ce pays voisin, ils sont obligés de se trouer vers le marché algérien. Le retard enregistré dans la réalisation de la raffinerie de Tiaret, dont les capacités de production sont estimées à 15 millions de tonnes par an, et le manque d'autres projets en perspective, sont parmi les problèmes auxquels Sonatrach fait face pour répondre à la demande du marché local des produits pétroliers, a relevé une source du secteur énergétique. Il est prévu que l'entreprise n'importe plus de gasoil à partir de 2013, un objectif difficile à réaliser, compte tenu de la facture annuelle des importations qui s'élève à 300 millions de dollars. De son côté, l'ex P-DG de Sonatrach, M. Abdelmadjid Attar, a indiqué que les perturbations enregistrées dans l'approvisionnement du marché local par les produits pétroliers sont liées au déséquilibre caractérisant les sources d'approvisionnement. Selon M. Attar, ces perturbations sont aussi dues à la qualité du pétrole algérien qui ne permet par l'extraction des huiles et lubrifiants. En ce qui concerne la mise à niveau et l'entretien des raffineries, -sachant la réalisation de la majorité de ces structures remontent aux années 1970-, notre interlocuteur a affirmé que ces raffineries font l'objet des travaux d'entretien sans les obliger à arrêter la production. Par ailleurs, certains citoyens rencontrés dans la wilaya de Annaba nous ont fait part de leur stupéfaction de la conduite de certaines stations de service, « complices avec les trafiquants de carburants ». « Tout est arrangé entre les points principaux de distribution. Les quantités distribuées aux stations services ne sont pas les mêmes », a constaté un citoyen rencontré à Annaba.